L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
320
L’EXPOSITION DE PARIS
chambre de commerce de Lille, médaille d’or à
l’Exposition d’Anvers 1885.
Tastet (Gustave), courtier en vins, membre
du jury des récompenses à l’Exposition de
Paris 1878.
Tourtel, directeur des brasseries de Tanton-
ville, diplôme d’honneur à l’Exposition natio-
nale de brasserie.
Velten, directeur des brasseries de la Méditer-
ranée, méd. d’or à l’Exposition de Paris 1878.
Werlé, de la maison veuve Clicquot-Pon-
sardin.
GROUPE VIII
classe 73 bis
Foucher de Careil, sénateur, membre du con-
seil supérieur de l’agriculture, membre du jury
des récompenses à l’Exposition de Paris 1878.
Grandeau, inspecteur de la station agrono-
mique de l’Est, doyen de la Faculté des sciences
de Nancy, membre du conseil supérieur de
l'agriculture, membre du jury des récompenses
à l’Exposition de Paris 1878.
LES CHAPELIERS JAVANAIS
En entrant dans la Kampong javanais, on
aperçoit un kiosque en paillottes, où deux jeunes
filles offrent des photographies aux visiteurs :
quelques mots français émaillent à peine leur
langage, d’une extrême douceur. A gauche, la
rue formée de cases sans fenêtre, et dans la
construction desquelles dominent le bambou
pour les cloisons et les montants, et les feuilles
sèches de palmier et d’imperatoria pour la
toiture; ni briques ni pierres, ni plâtre, ni
ciment.
La première de ces cases est habitée par un
fabricant de chapeaux et sa famille. Deux
hommes sont occupés à amincir avec le pisso-
raoute, sorte de couteau peu gracieux, l’écorce
de bambou, que les femmes entrelacent avec
une prodigieuse habileté. Non loin de là, d’autres
« chapeliers » fabriquent, devant leui case,
d'autres coiffures non moins délicatement tres-
Les Chapeliers Javanais a l’Esplanade des Invalides.
sées, avec de la paille de riz coupée en minces
lanières.
Nul doute que ces chapeaux de paille ne puis-
sent soutenir la comparaison avec ceux de pro-
venance européenne.
On sait que jusqu’au milieu da xvni0 siècle,
l'importation de ces produits avait lieu de
Livourne. L’Angleterre établit bientôt des fa-
briques renommées dans divers comtés, notam-
ment dans celui de Bedford, et aujourd’hui plus
de 80,000 personnes sont employées à cette
industrie, qui donne lieu à un commerce de
25 millions de francs; les tresses proviennent
généralement de la Suisse.
Les chapeaux de paille se fabriquent aussi
en Bohême, en Autriche et en Lombardie. Vienne
occupe trois mille ouvrières; Prague, Milan, ।
Bassano, Venise, Brescia, Padoue et Lodi ont
aussi des manufactures florissantes. Les tresses
employées à la confection de ces chapeaux sont
évaluées à 1,500.000 francs environ.
Sans parler de la France, qui exporte pour
plusieurs millions de chapeaux de paille, disons
que la fabrication suisse brille aussi par un
goût parfait et de charmants dessins qui jus-
tifient sa vogue, surtout en ce qui concerne la
blancheur des tresses et les garnitures de fan-
taisie, d’une exécution irréprochable.
Si la Toscane est inférieure, à ce point de
vue, à la Suisse, elle lui demeure supérieure par
ses pailles merveilleuses, par des tresses d’une
égalité et d’un fini aussi remarquables dans les
chapeaux ordinaires que dans ceux qui atteignent
un degré de finesse idéal, et dont le grain serré
ne s’analyse, pour ainsi dire, qu'à la loupe.
Une « élégante » florentine doit payer un de ces
chefs-d’œuvre plus de 500 francs, et qui, passant
par les mains de nos modistes françaises , en
réputation, atteindraient des prix que la raison
réprouverait si l’on pouvait mettre la raison
d’accord avec la mode.
Nous ne serions pas surpris que, comme les
célèbres « Panamas », tressés avec l’écorce du
Quillaja péruvien, les chapeaux de paille de
Java, dont la perfection égale l’originalité, ob-
tinssent la même vogue auprès de nos grandes
dames européennes.
V -F. M.