Recueil De Décorations Intérieures, Comprenant Tout Ce Qui A Rapport A L'ameublement
Forfatter: C. Percier, P. F. L. Fontaine
År: 1827
Forlag: P. Didot L'aine
Sted: Paris
UDK: 747 Per St. f.
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raison des formes des habits; car on ne s’habille pas pour se
vêtir, mais pour se parer. Les meubles ne se font en vertu
d’aucune nécessité qui en prescrive la forme. On passe du
droit au tortu, du simple au composé, et vice versâ. Ceci n’est
que trop l’histoire de l’architecture moderne et de ses vicissi-
tudes.
Quoique nous ayons avancé que cet art est revenu depuis
quelques années à des principes plus sages, nous sommes loin
de nous flatter qu’on puisse l’y fixer.
Pour prouver que ce retour à un meilleur goût est dû en
grande partie au pouvoir de la mode, il ne s’agit que de con-
sidérer, dans tout ce qui nous entoure, l’abus désordonné que
1 on fait des plus belles formes, des plus belles inventions, dans
les sujets qui les comportent le moins.
Si, par exemple, des sphinx, des termes à l’égyptienne, peu-
vent convenir, par la sévérité de leurs formes et par leur sens
allégorique, à tel ou tel emploi dans certains objets de l’archi-
tecture ou de l’ameublement, avant peu l’on verra toutes les
enseignes, tous les dessus de portes à l’égyptienne. Si les légè-
retés de l’arabesque et ses idées badines conviennent à de
petits compartimens , et s’accordent avec des pièces dont
1 étendue comme le caractère ne demandent que de la gaîté;
bientôt, si la mode s’empare de ce goût, l’arabesque deviendra
1 ornement universel. Ainsi l’on a vu l’ordre dorique sans base,
affecté aux temples, devenir l’ordre des boutiques, des corps-
de-gaide, et de tout ce qu’il y a de plus vulgaire en édifices.
Ce qui généralise ainsi les inventions et les formes des ou-
vrages, ce n’est ni un sentiment plus juste, ni un goût plus