Om Ole Rømers Opdagelse af Lysets Tøven

Sur la découverte par Ole Ræmer du „retardement de la lumiére". Par Kirstine Meyer, née Bjerrum. En été 1913, on a mis au jour å la Bibliothéque de l’Université de Copenhague unc feuille in-folio manuscrite dont l’écriture était celle d’Ole Ræmer et ou avaient été dressées des tables d’observations contenant les heures d’éclipse des satellites de Jupiter observées pendant les années 1668—1677. Comme on le sail, ce sont les éclipses du premier satellite de Jupiter qui ont donné lieu å la découverte par Ole Ræmer du temps que met la lumiére å se propager å travers l’espace; j’ai done été naturellement amenée å me demander si, par hasard, je ine trouvais lå en présence d’une partie des matériaux qui avaient servi de fonde- ment å la découverte et qui étaient restés inconnus. Ces matériaux, Ræmer se proposait de les faire paraitre, mais, comme il lui arrivait souvent, ses intentions de publication n’ont pas été réalisées. Qu’ils les ait eues, c’est ce qui ressort d’une de ses lettres å Huygens1), datée du 30 décembre 1677 et qui fait partie de leur correspondance relative å la vitesse de la lumiére. Ræmer y exprime le désir d’obtenir un congé qui lui permettrait de quitter ses travaux å l’Observatoire de Paris et de venir voir Huygens en Hollande; il ajoute: „il me serail certainement tres utile de vous consulter sur mon travail avant de le mettre sous presse." Ce congé n’a pas été accordé å Ræmer, l’ouvrage projeté ne fut jamais publié. Jusqu’å ce jour, tout le monde a su qu’Ole Ræmer avail découvert le „retardement14 de la lumiére el mesuré le premier sa vitesse de propagation; mais les observations sur lesquelles se basait sa découverte avaient disparu. La trouvaille du manuscrit Ræmérien (voir le fac-similé inséré entre les pages 128 et 129) m’a donné envie de tåeher de reconstruire, avec les chiffres fournis par cette feuille volante et avec des remarques faites par Ræmer dans ses lettres å Huygens aussi bien qu’avec d’autres que j’ai trouvées éparses dans les auteurs contemporains, les bases de l’importante découverte de Ræmer. Les lignes qui suivent contiennent le resultat de mes recherches å ce sujet et, en outre, quelques remarques sur les circonstances qui ont du provoquer la découverte, sur les données théoriques et pratiques qui la conditionnaient et sur ses conséquences immédiates. En 1666, l’Académie Royale des Sciences fut fondée. Parmi les tåehes dévolues å la savante Compagnie était le dressage de cartes géographiques moins défeetueuses que celles déjå existantes ou les longitudes et, partant, les distances est—ouest étaient particuliérement, incorrectes, — c’était surtout le cas pour les pays situes en dehors de (Europe. Ole Ræmer Voir Chr. Huygens: (Euvres completes. La Haye 1899. Tome VIII, p. 54. Lettre n° 2114.