Om Ole Rømers Opdagelse af Lysets Tøven
Forfatter: Kirstine Meyer
År: 1915
Serie: D. Kgl. Danske Vidensk. Selsk. Skrifter. 7. Række, Naturv. Og Mathematisk Afd. XII. 3
Forlag: Andr. Fred. Høst & Søn, Kgl. Hof-boghandel
Sted: København
Sider: 41
UDK: 92 Røm T.B. Gl.
DOI: 10.48563/dtu-0000242
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Avec Un Résumé en Francais.
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dønne dans ses Adversarial un apercu des fautes relevées par lui „dans Sansonius2) et sur
les globes." Il y signale entre autres choses que, sur les cartes, la difference en longitude
entre Macao (en Chine, sur la baie de Canton) et Mexico est trop petite de 281(2° tandis que celle
qui séparerait, toujours d’aprés les cartes, Ormus, au détroit du golf Persique, de Goa (Inde)
dépasse de 13° la distance qui résulte des mesures corrigées. Pour s’expliquer la grandeur des
écarts on n’a qu’å considérer que généralement la position des villes situées sur les grandes
routes est-ouest était calculée d’aprés le temps qu’on mettait å se transporter de l’une å l’autré;
Ræmer observe que grace å ces écarts le chemin maritime qui traverse le Pacifique le long
du 20e paralléle se trouve sur les cartes raccourci de 400 milles allemands; il ajoute: „On dirait
que les Hollandais, ou plutot les Espagnols ou les Portugals, aient fait exprés d’introduire
cette faute, ou du moins qu’une fois la faute commise ils se soient dispensés de la corriger
afin de détourner l’Europe du commerce mondial.“
En 1657, Huygens était parvenu å construire une horloge tres supérieure å tout ce qu’on
avail connu jusqu’alors: son horloge a pendule représentait enfin un appareil mesureur sus-
ceptible de servir de base å une méthode pour effectuer les déterminations de longitude. Il
s’agissait maintenant de trouver un phénoméne céleste pouvant étre observé simultanément
des lieux dont la longitude devait étre déterminée, et se prétant å des observations assez
fréquentes. Un tel phénoméne, les astronomes le trouvaient tout indiqué dans les éclipses
des quatre satellites de Jupiter, découverts par Galilée quand il dirigea le premier une lunette
vers le ciel. Galilée avail fait observer que ces satellites devaient étre particuliérement utili-
sables dans les determinations de longitude, ni ais son idée n’avait pas été réalisée faute de
Tables relatives aux mouvements des quatre satellites et qui auraient permis de prévoir leurs
positions et connaitre ainsi approximativement les moments favorables å l’observation des
éclipses. Galilée annongait qu’il se proposait de corriger les matériaux d’observations des
satellites en question. 11 élabora en eftet des Tables, qui toutefois ne furent pas publiées de
son vivant, et aprés sa mort ses matériaux d’observations n’ont pas été conservés. Le travail
fut repris par Cassini, å Bologne, qui publia ses résultats en 16683), immédiatement avant d’aller
s’établir å Paris ou il avait été élu membre de l’Académie des Sciences. Dans un ouvrage
postérieur, Cassini dit lui-méme4) que cette premiere publication doit étre considérée comme
un auxiliaire provisoire dans l’observation des satellites et qu elle sera suivie par des Tables
plus completes et de plus grande precision; il dit en outre que s’il a préféré donner son travail
sous cette forme imparfaite plutot que d’attendre, pour la publier, de disposer d’observations
plus exactes, c’est qu’il désirait vivement engager les astronomes å s’occuper de l’observation
de ces satellites. Il entendait donner ainsi la premiere impulsion å leur emploi dans la dé-
termination des longitudes, auquel usage il les considérait comme tres appropriés.
La méthode adoptée par l’Académie des Sciences fut done: observation simultanée, å
Paris et au lieu dont il s’agissait de déterminer la longitude, de l’éclipse d’un satellite de
Jupiter. Cette méthode fut expérimentée d’abord en Europe et ensuite, quand les résultats
avaient été reconnus comme satisfaisants, hors de l’Europe.
Les premieres observations, entreprises å Paris5), des éclipses des satellites jupitériens,
Ole Ræmer, Adversaria. Copenhague 1910. P. 228, f. 129a.
2) Sanson (Nicolas) 1600—1667, géographe, a publié plusieurs cartes. Sanson (Guillaume), géographe,
a publié une Géographie accompagnée de cartes. Paris 1681. Nouvelles éditions, in-quarto et in-folio, avec
des cartes nouvelles, 1690—1705 — 1714.
3) Ephemerides Bononienses Mediceorum Syderum ex Hypothesibus & labulis lo. Dom. Cassini.
Bononiæ 1668. (On appliquait aux satellites de Jupiter le nom d’astres médicéens.)
4) Cassini: Les Hypotheses et les Tables des Satellites de Jupiter. Reformées sur de nouvelles
observations. Paris 1693.
5) Mém. de 1 Acad. d. Sc. 1666-1699, tome VIII. Paris 1730, p. 495.