Om Ole Rømers Opdagelse af Lysets Tøven
Forfatter: Kirstine Meyer
År: 1915
Serie: D. Kgl. Danske Vidensk. Selsk. Skrifter. 7. Række, Naturv. Og Mathematisk Afd. XII. 3
Forlag: Andr. Fred. Høst & Søn, Kgl. Hof-boghandel
Sted: København
Sider: 41
UDK: 92 Røm T.B. Gl.
DOI: 10.48563/dtu-0000242
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Avec Un Résumé en Francais.
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Supposé maintenant que les tables nouvelleinent mises au jour sont bien les matériaux
employés par Ræmer, nous devons étre å méme de montrer:
1° Que les remarques déjå citées sur la variation de la durée de revolution suivant les
périodes d’immersions et d’émersions se trouvent conflrmées par les chiffres contenus dans
les tables;
2° Qu’en se basant sur les observations d’éclipses enregistrées pour le mois d’aout 1676,
on doit s’attendre å voir se produire l’éclipse du 9 novembre 1676 å
5h‘25m 458 environ,
10 minutes avant l’heure ou elle fut en réalité observée;
3° Que les éclipses observées en 1671—1672—1673 fournissent des données permettant
de conclure que la lumiére met 22 minutes å parcourir le diametre de l’orbite terrestre. —
Dans sa lettre å Huygens, dont nous venons de parler, Ræmer raconte en effet que pour
l’établissement de cette valeur de 22m il avait choisi de préférence les observations faites
pendant les trois années en question, d’abord parce qu’il avait å sa disposition un assez grand
nombre d’observations datant de cette periode et aussi parce qu’en 1672, pendant son passage
å l’aphélie, .Jupiter n’offrait que peu de variation dans son mouvement et dans sa distance
au Soleil.
Avant d’entreprendre la vérification de ces trois points, nous devons reconnaitre si les
heures ((observation portces sur la table sont données en temps vrai ou en temps moyen.
Au XVII® siécle, les moments d’observation étaient généralement consignés dans les
Tables en temps solaire vrai, et tel est aussi le cas pour la table qui nous occupe. Au sur-
plus, il ressort d’une lettre de Ræmer å Huygens, en date du 11 décembre 1677J), qu’il avait
(habitude de les noter ainsi. Ræmer y annonce qu’il a vu de nouveau se vérifier son hypo-
thése seion laquelle la lumiére demanderait du temps pour se propager. Il relate que le 12
septembre, å 8h6m, une tache fut observée sur la surface de Jupiter et que cette tache sy est
niaintenue. Alors, la durée de rotation de Jupiter ayant déjå été établie par Cassini, å l’aide
d’une autre tache jupitérienne, Ræmer a calculé qu’aprés 210 rotations dela planéte on devait
s’attendre å retrouver la tache au centre du disque de Jupiter le 8 décembre å 5h38m, au lieu
que lui et Cassini ne l’y ont observée qu’å 5M9“, parce que, entre temps, la Terre s’était
éloignée de Jupiter de VU rayon de l’orbite terrestre. Ici, les deux heures d’observation sont
exprimées en temps solaire vrai; la preuve, e’est que pour trouver le temps écoulé entre les
deux observations, Ræmer fait usage de l’équation de temps, å l’aide de laquelle il arrive å
calculer, en jours moyens, l’intervalle considéré. — A l’aide de cette correction et d’autres
encore, apportées å l’heure observée le 8 décembre, Ræmer trouve que le retard du å l’ac-
croissement de la distance, est de 14 minutes.
La question se pose ensuite de savoir quelles sont les tables d’équations de temps
dont s’est servi Ræmer. La plupart de celles qui se trouvent contenues dans les Tables astro-
nomiques que Ræmer avait å sa disposition, ont pour argument la longitude du Soleil, mais
présentent d’ailleurs entre elles des divergences notables. Un moyen d’établir quelle a été
la Table employée par Ræmer en 1677, nous est fourni par les calculs qui se rattachent å
la lettre dont nous venons de parler et ou il est dit que la correction nécessitée par la lon-
gueur inégale des jours est de 4- 3m pour la periode septembre 12—décembre 8. Cette remarque
est en accord avec la Table d’équations de temps publiée par Cassini en 1693* 2) et, chose
remarquable, elle ne s’applique å aucune des autres Tables qui étaient d’usage courant å
cette époque. D’aprcs Cassini on a:
J) Huygens, CEuvres, t. VIII, p. 50.
2) Recueil d’observations faites en plusieurs voyages par ordre de Sa Majesté ... Avec divers traités
astronomiques. Paris 1693. Voir Mém. de l’Acad. des Sciences (1666—1699). Paris 1730. Tome VIII,
p. 436 sqq.
D. K. D. Vidensk. Selsk. Skr., 7. Række, naturvidensk. og mathem. Afd. XII. 3. 19