Om Ole Rømers Opdagelse af Lysets Tøven

Forfatter: Kirstine Meyer

År: 1915

Serie: D. Kgl. Danske Vidensk. Selsk. Skrifter. 7. Række, Naturv. Og Mathematisk Afd. XII. 3

Forlag: Andr. Fred. Høst & Søn, Kgl. Hof-boghandel

Sted: København

Sider: 41

UDK: 92 Røm T.B. Gl.

DOI: 10.48563/dtu-0000242

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Avec Un Résumé en Francais.

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Side af 56 Forrige Næste
144 40 par Ræmer pour le temps qu’il faut å la lumiére pour traverser la distance r, se trouve la vraie, qui est de 8m environ. Si Ræmer n’a pas osé s’arréter å ce resultat, c’est probablement que les périodes considérées étaient relativement courtes. D’autres indices, et plus convain- cants ceux-lå, semblent montrer une oscillation considérable des résultats obtenus par Roemer au cours de ses calculs relatifs å la vitesse de la lumiére. En 1677, il annonce, dans ses deux lettres å Huygens, dont il a été question plus haul, et dans sa Note présentée å l’Académie des Sciences, que ses observations d’une tache sur la surface de Jupiter lui ont permis de conclure que la lumiére demande 14“ pour parcourir Pkr et que, d’aprés une observation qu’il a faite en décembre du satellite de Jupiter, le méme trajet demanderait 12m, ce qui donnerait, pour le parcours r, les espaces de temps respectifs de IIV4 et de 93k minutes, et Ræmer voit dans les deux résultats des vérifications du point capital de sa théorie seion lequel la lumiére demande du temps pour se propager; il ajoute que l’incertitude dans laquelle nous sømmes au sujet de la durée de révolution ne permet pas une détermination exacte du temps de transmission. Ce qui me parait surtout curieux å eet égarcl c’est la periode d’éclipses mentionnée par Ræmer dans sa communication å l’Académie, en 1676. D’aprés le rapport de cette communica- tion, l’éclipse aurait été observée 10 minutes plus tard que ne le prédisaient les calculs basés sur des éclipses du mois d’aout de la méme année. Et ce retard est bien celui que nous avons trouvé en partant de l’éclipse du 23 aout (voir p. 140). Or, si l’on entreprend de cal- culer l’accroissement qu’a subi la distance Terre—Jupiter entre le 23 aout et le 9 novembre 1676, on aura 1,14 r, ce qui donne un temps de transmission de la lumiére de 8^2 minutes environ par rayon d’orbite terrestre. Il y a done un asséz grand ecart entre, d un coté, le chiffre résultant de l’éclipse invoquée å l’appui de la théorie de Ræmer et, d’autre part, la valeur donnée dans le méme Rapport comme déduite des observations faites en 1671—1672—1673; on se demande pourquoi Ræmer a passé sous silence eet écart considérable. Il est d’ailleurs tres possible que les éclipses mentionnées dans le Rapport de 1676 et la valeur du temps de transmission de la lumiére qui en résulte, aient joué un role dans l’histoire de la science. Dans l’Optique de Newton1), nous lisons que Ræmer a reconnu qu’il faut du temps å la lumiére pour se propager et que ce temps est de 8 minutes par rayon d’orbite terrestre. Ræmer de son coté note dans ses Adversaria2) que, d aprés un compte rendu de l’ouvrage de Newton, dans les Nouvelles de la République des Lettres, mai 1706, celui-ci lui attribue la découverte du retardement de la lumiére {mora luminis), tout en évaluant å 8 minutes le temps employe å parcourir la distance Terre—Soleil. Il faut done que Ræmer ait été frappé par ce chiffre que, probablement, il n’avait pas vu proposer par ailleurs, et comme les matériaux pour sa détermination contenus dans le Rapport de 1676, étaient les seuls publiés jusqu’alors, il se peut que Newton ait déduit de ces données la valeur qu’il indique et qu’il a du préférer au chiffre tiré par Ræmer, sans informations plus précises, d’observations datant de 1671—1673. De l’ouvrage celebre de Newton, la valeur de 8m aurait ensuite passé dans la littérature. Que si l’on tache de se rendre compte des conséquences immédiates qu a eues la décou- verte de Ræmer, la réponse est vite trouvée. Cette découverte a suscité deux theories lécondes de la lumiére: celle de Huygens et celle de Newton. Avant Ræmer, 1 opinion qui domine est celle de Descartes, suivant laquelle la lumiére des astres aurait une propagation instantanée. Cette conception devait étre écartée avant que les théories de Huygens et de Newton pussent naitre; en ce qui concerne la premiere de ces deux hypotheses, nous sømmes meme en mesure de constater le rapport de liaison qui la rattache å la découverte de Ræmer. La *) Opticks, London 1704, traduction latine 1706, Liber II, Prop. XI. 2) Adversaria Ræmeri, p. 4.