Om Ole Rømers Opdagelse af Lysets Tøven
Forfatter: Kirstine Meyer
År: 1915
Serie: D. Kgl. Danske Vidensk. Selsk. Skrifter. 7. Række, Naturv. Og Mathematisk Afd. XII. 3
Forlag: Andr. Fred. Høst & Søn, Kgl. Hof-boghandel
Sted: København
Sider: 41
UDK: 92 Røm T.B. Gl.
DOI: 10.48563/dtu-0000242
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correspondance des deux savants au sujet de la vitesse de la lumiére eut lieu en 1677; en 1678,
Huygens soumet å l’Académie sa théorie sur les ondes lumineuses et, lorsqu’en 1680 il publie
son Traité de la lumiére avec un discours de la pesanteur ou sa théorie se trouve développée, il
commence par dire que cette théorie est fondée sur l’hypothése que la lumiére demande du
temps pour se propager et que cette hypothése vient d’etre vérifiée par „l’ingénieuse démons-
tration de M. Ræmer.111)
L’intérét que prenait Ræmer aux travaux théoriques de Huygens apparait dans une
lettre adressée par lui å Huygens, å la date du 30 décembre 1677, et présentant un caractére
plus personnel que les autres lettres de Ræmer qui nous aient été conservées. Il y écrit:
„J’attends avec impatience quelque chose de votre main touchant (explication de Ja réfraction.
J’espére, en eftet, que par lå tout le mystére du rayonnement se trouvera révélé. Quelle admirable
chose, si ce miracle de la nature pouvait étre ramené å la simplicité mécanique. Alors nous
pourrions, en toute sécurité, étudier la constitution de tout eet edifice du monde que nous
arriverons sans doute å comprendre — pour autant du moins qu’il est en l’esprit humain —
quand nous aurons compris la nature de la lumiére et de la pesanteur. Si je devais exprimer
mes sentiments au sujet de eet espoir, je dirais qu’il est pour moi ce qu’est au yeux des
chimistes cette pierre qui fait l’objet de tous leurs væux et de toutes leurs aspirations.__
Il n’y a rien que je désire autant que de vous voir et d’apprendre de vive voix, mieux que par
les lettres, vos pensées, afin de régler sur elles non seulement ce que j’ai observé ou médité
jusqu’ici, mais aussi les nouvelles expériences que je pourrai entreprendre en vue du perfee-
tionnement ultérieur de la philosophic."
Cette collaboration avec Huygens, que révait Ræmer, ne fut pas réalisée; sur la base
jetée par sa découverte de la vitesse de la lumiére il ne lui fut pas donné de faire progresser
ultérieurement la théorie de la science; ses riches facultés furent engagces dans des travaux
d’ordre plus pratique, en France d’abord, et, quelques années plus tard, dans sa patrie.
La lettre å Huygens d’ou nous avons tiré les lignes ci-dessus citées est la méme ou
Ræmer exprime le désir.de soumettre å son savant ami, avant leur publication, les matériaux
sur lesquels il fonde sa théorie. Ces matériaux, nous l’avons déjå dit, n’ont pas été imprimés;
qu’ils se trouvent contenus, en partie du moins, dans la feuille in-folio qui vient d’etre mise
au jour, c’est ce que les lignes qui précédent ont eu pour but de démontrer. J’espére avoir
rendu compte en outre de la maniére dont Ræmer s’est servi de ces données pour en déduire
la découverte qui devait faire époque dans l’histoire de la science.
’) Traité de la lumiére, edidit W. Burckhardt, Lipsiae, p. 8.
D. K. D. Vidensk. Selsk. Skr., 7. Række, naturvidensk. og' mathem. Afd. XII. 3.
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