ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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178 L’EXPOSITION DE BRUXELLES donc, le Dominion a profité de toute l’augmen- tation naturelle des neuf années. * * * Le Canada est un pays à la fois très neuf ct très civilisé. Les grandes photogra- phies coloriées et transparentes et les peintures intéressantes qui contribuent, si agréablement, à la décoration de la section, le présentent sous ces deux aspects. On voit d’une part d’immenses hôtels de belle apparence, des ponts, des quais, des ouvrages d’art prodigieux, d’im- menses navires qui font le service des grands lacs, des élevateurs, des bri- queteries, de papeteries, des batiments de mine énormes ; d’autre part, les vastes champs, les grosses cultures, ces vergers opulents qui gagnent tous les jours sur l'ancienne sauvagerie, les fo- rêts exubérantes, les paysages gran- dioses d’un caractère étrangement im- pressionnant. Au centre de la section sont rassem- blées les machines agricoles et s’érigent en trophées les produits caracteristiques de la contrée. L’un de ces trophées est formé d’anthracite, de mica, da- miante et de nickel. Ces quatre miné- raux font particulièrement l’orgueil du Canada. La production du nickel, sur- tout, est son apanage ; il fournit les neuf dixièmes de ce qu’en consomme le monde entier. Mais il faut faire le tour de la sec- tion et s’arrêter devant les grandes loges qui donnent une idée si complète de la production canadienne. Des pano- ramas, au fond de chacune, contribuent à la démonstration de ses différents genres d’activité. Dans la première est représentée la culture des grains : la ferme, lés moissons, la récolte, tous les travaux qui incombent au fermier jus- qu’à ce qu’il apporte son blé à Velevator, ou on lui en donne le reçu qu’il peut négocier à sa guise: car, à partir de Yelevator, où le grain de la région est emmagasiné, le transport et la vente ne le regardent plus. C’est affaire d’une organisation commerciale spéciale. Le COLONEL WILLIAM HUTCHISON, Commissaire général. principe de la division du travail est toujours observé en Amérique. Dans le compartiment figurent des échan- tillons de toutes les variétés de grains cultivés, des exemples de la façon dont ils sont empa- HONORABLE SIDNEY FISHER, Ministre de l’Agriculture du Canada. quetés et distribués dans le commerce, des types de tous les produits qu’on en tire: farines, bières, whisky, etc., etc. Le second compartiment montre une des ré- gions situées à la limite du Canada sauvage et du Canada défriché, une de celles où s’affirme l’effort énergique des pionniers. A l’avant-plan, les cultures en pleine valeur. Plus loin, les premiers ensemencements. Au fond, la terre vierge. Et, fuyant devant le travail humain, la cohue des animaux qui naguère vivaient là à l’état sauvage et que la charrue va sans cesse refoulant vers des réserves plus éloignées. Le compartiment suivant montre les produits et le matériel de la pêche, les poissons excel- lents qui abondent dans des eaux aussi fertiles que les terres. Puis viennent les bois d’ébénisterie et de me- nuiserie de tous les tons, du blanc au rouge brun, du jaune au brun et au vert : il y en a, comme l’érable, qu’on s’étonne de voir si peu employés, si peu connus chez nous. Le pano- rama représente une rivière coulant dans une forêt canadienne, habitée par des castors : et on aménage un bassin dans lequel vous verrez des castors vivants, construisant leurs habitations. Si vous avez lu dans votre enfance les romans de Mayne-Reid oh\ VHabitation du Désert vous aurez gardé pour les castors une curio- sité sympathique qui trouvera à se satisfaire (on dit bien que nous avons des castors chez nous, mais ils ne sont pas de l’espèce laborieuse). Au delà, autre panorama de forêt : des coni- fères que l’on exploite pour la fabrication de la pâte à papier. Vous voyez aussi là comment s’opèrent l’abatage, le transport, toute la mise en œuvre du « bois de pulpe ». Ce compar- timent sera animé par des oursons vivants, per- sonnages qui se rencontrent fréquemment dans les bois dont il s’agit. Voici maintenant les produits de l’exploitation des mines : les charbons, les gros blocs de mica, l’amiante et la machine qui le broie et le réduit en fibres, les feldspath, les minerais brillants, disposés sous une voûte caver- neuse qui sera éclairée par des jeux de lumière électrique. Au fond, des cercles concentriques symbolisent... le Pôle Nord! Car le Pôle Nord, prétendent les Canadiens, n’est ni à Peary, ni a Coole : il est au Canada. Ici s’alignent les innombrables maté- riaux de construction et encore des pro- duits des mines. Les pierres et les mar- bres, bruts, polis, taillés, offrent une variété de grains et de teintes extra- ordinaire. Il y a un porphyre rouge superbe. Il y a un tas de ce minerai d'argent qui rend 2,500 francs à la tonne. Il y a des pépites d’or du Klon- dyke. Il y a, bien entendu, le nickel, l’asbeste, le mica nationaux... Mais je ne pourrais vous dire tout ce qu il y a: du reste, un professeur de l’Uni- versité de Montréal viendra, pendant la plus grande partie de 1 Exposition, s’installer ici pour fournir à tous ceux que la chose intéresse, tous les rensei- gnements désirables sur la minéralogie canadienne. Enfin, conclut M. Ed. Cattier. à qui nous empruntons une partie de cette des- cription, devant un panoraina de vergers édéniques où l’on procède à la cueil- lette des pommes, sont conservés dans des bocaux l’assortiment splendide des fruits canadiens, pommes, prunes, ce- rises, raisins, pêches, abricots énormes, rebondis, pléthoriques, crevant de jus, et aussi savoureux, assure-t-on, que beaux ; et aussi les marmelades, confitures, vins, liqueurs de fruits ; et le miel ; et ce jus sucré de l’érable dont le bon Mayne-Reid, encore, nous entretenait en notre jeune temps. * * Le succès de la participation canadienne a a été en grandissant, et nous n’en voulons pour preuve que la foule élégante qui se pressait Photo Samson et Cie, Bruxelles. M. THOMAS COTÉ, Commissaire général adjoint.