Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

L’EXPOSITION DE BRUXELLES 209 MM. Victor Bertaux et Cie ont été déclarés adjudicataires. * * * A diverses reprises on a indiqué comme coût des travaux exécutés au Cinquantenaire, sous la direc- tion de l’architecte M. Ch. Girault, des sommes considérables qui s’écartent de la vérité. Voici des chiffres exacts : La partie architecturale de l’Arcade a coûté 5,595,744 francs, en y comprenant les raccords qu’il a fallu faire avec les portiques circulaires avoisinants; une somme de 1,141,100 francs a été consacrée à la sculpture statuaire et ornementale, soie en tout 7,036,844 francs. A titre d’indications, ajoutons encore ceci : La démolition de l’Arcade a commencé en juin 1904, le gros-œuvre était fini en mai ipo5 et l’achèvement de cet important ouvrage en sep- tembre de la même année. La rapidité avec laquelle il a fallu exécuter cet ouvrage a eu pour influence de majorer l’ensemble des dépenses qui, malgré ces conditions défavo- rables, se sont maintenues dans le chiffre indiqué ci-dessus. Bruxelles= Kermesse Le quartier de Bruxelles-Kermesse va renaître, pour le plus grand plaisir des visiteurs de l’Expo- sition de igio, qui verra cette résurrection. Il y aura de la joie pour tout le monde : pour les ama- teurs de gaîté populaire d’abord, qui retrouveront la musique fanfarante des cortèges, les illumina- tions, des fêtes du terroir, des « attractions » comme on n’en aura jamais organisées chez nous, la retraite sur l’air désormais fameux de Lanciani, aux rythmes duquel s’agitèrent, en 1897, tant de foules amusées. .•.Mais, comme celui de 1897, le Bruxelles-Ker- messe de 1910 aura son caractère artistique, son restaurant sélect, ses orchestres de symphonie, ses fêtes de gala, ses cérémonies somptueuses. Les salons et la terrasse du Chien Vert redevien- dront le rendez-vous du monde élégant et des gourmets. L’architecte, M. Jules Barbier, a fait adopter des plans fort heureusement conçus. Il s’est inspiré de l’idée, assurément ingénieuse et juste, qu’il était nécessaire de faire autre chose que le Bruxelles- Kermesse de 1897, tout en s’attachant à recons- tituer les styles les plus pittoresques de notre vieille ville et ses architectures les plus typiques. Dans ce but, il a imaginé d’apporter au quar- tier un nouvel élément, — on pourrait dire un des quatre éléments : l’eau. La Senne coulera dans Bruxelles-Kermesse, telle qu’elle coulait autrefois autour de l’île Saint- Géry; les vieux Bruxellois la retrouveront avec ses ponts en dos d’âne, ses moulins, ses petites cha- pelles ornées d’ex-voto, ses maisons en surplomb sur la rivière, ses venelles, ses barques à fond plat; ses jardins clôturés de treillis vert; nos vieilles fontaines monumentales jadis célèbres, aujour- d’hui presque entièrement disparues, seront réédi- fiées un peu partout, répandant dans la villette la fraîcheur de leurs eaux jaillissantes. Ainsi compris et réalisé, le nouveau quartier de Bruxelles-Kermesse sera à la fois une innovation attrayante et un souvenir charmant. La participation des missions à l’Exposition Les missions catholiques du Congo participe- ront à la prochaine Exposition de Bruxelles. Elles occuperont un compartiment spécial qui, fort probablement, sera rattaché à la section coloniale de Tervueren. Ce sera la première fois que les missions donneront un aperçu d’ensemble sur leurs œuvres et leurs procédés d’évangélisation et de civili- sation. Ce compartiment ne sera certes pas un des moins intéressants de notre World’s Fair.