Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
Ils reviendront aussi emballés que nos conseil-
lers communaux et que nous-même.
A l’issue de la promenade, les invités du
comité exécutif se sont réunis en un banquet
offert au restaurant Métropole, qui fonctionne
déjà, comme si l’Exposition était ouverte.
Et les convives firent honneur au menu ainsi
composé :
Œufs Cocotte Périgourdine
Truite Saumonée Froide
Sauce Vincent
Côte de Bœuf à la Broche
Légumes à la Richelieu
Faisan de Bohême Doré
Cœurs de Laitues en Salade
Compote de Belles-Fleurs
Gâteau Montpensier
Rocher de Glace à la Tosca
Corbeille de Fruits
TOAST DE M. DE MOT
A l’heure des toasts, M. De Mot prit la parole
en ces termes :
« Bien que cette réunion
n’ait rien d’officiel, Mes-
sieurs,. permettez - moi un
toast. Ce n’est pas le bourg-
mestre de Bruxelles qui le
prononcera — comme tel il
ne pourrait que congratuler
ses collègues de Gand et
d’Anvers, qui nous ont fait
la gracieuseté de leur visite,
— mais le président du co-
mité exécutif qu’on trouve
heureux de pouvoir remer-
cier les conseillers commu-
naux de Bruxelles de leur
intéressante collaboration au
sujet de notre Exposition,
et de remercier, dans leurs
représentants ici présents, les
villes d’Anvers et de Gand
de la participation brillante
qu’elles ont décidé d’y pren-
dre ; de leur dire combien
nous sommes sensibles à la
marque de sympathie qu’ils
ont bien voulu nous donner
en l’espèce.
» Mais je veux dire, au
nom du comité exécutif, aux
membres du Conseil communal de Bruxelles que
c’est leur munificence qui aura rendu possible
la grande fête de 1910. Je veux leur crier la
gratitude dont déborde mon cœur de président
du comité exécutif. (Longs applaudissements.)
» Ce n’est pas la première fois, Messieurs, que
la Belgique a l’insigne honneur de convier les
nations à un tournoi international. Dois-je vous
rappeler notre Exposition nationale de 1886;
les Expositions internationales et universelles
d’Anvers en 1885, de Bruxelles en 1888,
d’Anvers en 1894, de Bruxelles en 1897, de
Liége en 1905, qui ont obtenu un succès tou-
jours plus considérable ?
» Mais, jusqu’ici, les nations n’étaient guère
représentées que par des participations parti-
culières ou des comités spéciaux. Jamais, jus-
qu’en 1897, les gouvernements n’avaient adhéré
officiellement à nos expositions. A cette der-
nière époque la France y vint à titre officiel et
la splendeur de sa participation assura pour la
meilleure part le succès de l’Exposition de
Bruxelles.
» Elle vint à Liége aussi, et son exposition
y fut plus brillante encore, tellement l’exemple
est devenu contagieux. A l’étranger on a fini
par se dire que la Belgique avait des aspects
de grandeur insoupçonnés, et ce n’est plus la
France seulement qui viendra à Bruxelles I C’est
dix-huit nations qui s’y présenteront officiel-
lement l (Applaudissements.)
» C est là, Messieurs, un succès vraiment
grandiose. Et je ne crois pas être orgueilleux
en disant des à présent que l’Exposition de
1910 se présente dans des conditions plus favo-
rables encore que toutes ses devancières.
» Le comité exécutif vous a convié à une pro-
menade à travers nos jardins. Vous avez vu
ces halls majestueux, ces pavillons monumen-
taux ; vous avez vu la superbe façade due à
notre éminent architecte Acker, dont je salue ici
le grand talent. Et permettez-moi, Messieurs,
de rendre hommage ici à son activité, qui n’a
d’égale que son désintéressement. (Applaud.)
» Je salue aussi, Messieurs, nos ingénieurs
MM. de Loneux et Masion, qui l’ont aidé dans
sa tâche. Je les félicite avec vous et je félicite
aussi nos entrepreneurs, dont vous avez pu con-
stater l’activité, qui n’est pas rare dans notre
Visite du Conseil communal de Bruxelles.
— La FUTURE STATION DES TRAMWAYS.
pays, mais qui est rare certainement dans des
entreprises de pareille envergure. Grâce à MM.
Fichefet et Finet, Bertaux et Moyaux, notre
Exposition sera prête avant la date fixée pour
son ouverture ! (Applaudissements.)
» Je ne puis féliciter le conseil d’adminis-
tration ni le comité exécutif, Messieurs, en ma
qualité de président de celui-ci, mais je suis
convaincu que le représentant du gouvernement
qui est à mes côtés, le duc d’Ursel, auquel nous
devons tant, ne me démentira pas quand je
dirai que ses membres auront bien mérité du
pays I (Applaudissements.) Et si je ne puis parler
de mes collègues, Messieurs, mes collègues et
moi nous pouvons parler de nos chefs d’état-
major ! J’appelle votre gratitude et vos félici-
tations sur les noms de nos deux directeurs
généraux, MM. Eugène Keym et le comte A.
van der Burch ! (Acclamations.) Je tiens à pro-
clamer ici toute notre gratitude pour l’activité
inlassable et la constante initiative dont ils n’ont
cessé de faire preuve. (Longs applaudissem.)
» Je suis convaincu, Messieurs, qu’en voyant
l’état de nos préparatifs, en voyant ce que notre
Exposition sera bientôt, il se sera élevé dans vos
cœurs un sentiment de patriotique orgueil.
» J’ai cette confiance et cet espoir qu’en accé-
dant dans notre magnifique capitale dont le
progrès étonnera tout le monde, qu’en accédant
à l’Exposition par les magnifiques avenues nou-
velles, par le Bois de la Cambre avec ses
grandioses frondaisons de la forêt de Soignes,
chacun sentira battre son cœur et que tous
s’écrieront : Vive la Belgique ! Vive Bruxelles ! »
On applaudit chaleureusement le discours im-
provisé et si heureusement venu du bourgmestre,
puis M. van Kuyck, au nom de la ville d’Anvers,
lève son verre au succès de l’Exposition de
Bruxelles.
M. Siffer, ff. de bourgmestre de Gand, apporte
ensuite le salut de cette ville.
« J’ai, dit-il, le plaisir de rendre hommage
à la ville de Bruxelles. J’ai vu beaucoup de
capitales et certainement, après Paris, Bruxelles
est la plus belle capitale qui soit. Je remercie
le comité exécutif de son aimable accueil et je
le félicite pour l’œuvre grandiose qu’il a créée.
Dans un sentiment de patriotique solidarité, je
fais des vœux pour que
l’Exposition de Bruxelles
soit grande et belle et qu’elle
ait un succès imposant et
grandiose.
» Mes vœux de Gantois
ne sont point platoniques,
Messieurs. Nos commerçants
et industriels s’apprêtent à
y prendre une large part. Et
la ville elle-même, vous le
savez, a décidé d’y ériger un
pavillon qui sera la repro-
duction d’un de nos vieux mo-
numents de style flamand.»
Et M. Siffer lève son verre
au succès de l’Exposition de
Bruxelles.
M. Désiré Vandendorpe
doyen des conseillers com-
munaux socialistes de Bru-
xelles, a enfin pris la parole.
« C’est au nom du comité
du bas de la ville, dont je
suis le vice-président, dit-il,
que je viens vous féliciter,
Messieurs, et vous dire mon
orgueil de Bruxellois à la
vue de l’Exposition que vous
allez créer.
» Nous avons bataillé ferme pour qu’elle eût
lieu dans le bas de la ville. Eh bien, Messieurs,
je dois confesser, après la promenade que nous
venons de faire, que nous n’aurons pas à re-
gretter d’être revenus sur notre décision et de
nous être ralliés au projet actuel. Je le regrette
d autant moins, pour ma part, qu’après avoir
parcouru les sites magnifiques créés ici, après
avoir vu les monuments qui s’élèvent, les jardins
qui s’amorcent, il faut convenir qu’il eût été
impossible de réaliser tout cela dans le bas
de la ville, en partie sur l’emplacement de
cette gare de l’Allée-Verte qui devait être dé-
molie en 1908 et qui semble être là encore
pour vingt ans 1
» Bruxellois du bas de la ville, nous serons
fiers, avec ceux du haut, de l’Exposition de
demain, Messieurs, et puisque le président du
comité exécutif a omis, dans son toast, de re-
mercier le bourgmestre de Bruxelles, je me
permettrai de réparer cet oubli si volontaire et
je bois très cordialement à sa santé.»
On applaudit vivement ce toast dit avec autant
de bonhomie que de chaleur, et à 3 h. 1/2 nos
conseillers rentraient en ville, ravis de ce qu’ils
avaient vu et très fiers d’avance de ce que, dans
six mois, nos hôtes de la province et de l’étran-
ger diront de Bruxelles et des Bruxellois.