Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sted: Bruxelles
Sider: 452
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
L aménagement provisoire de la Montagne de la Cour
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ECHELLE 0 m 073 = 100 MÈTRES
Quand, au xviiie siècle, sur l’initiative de
Charles de Lorraine, l’architecte Guimard amé-
nagea la ville haute selon l’ordonnance monu-
mentale à la française, il sut profiter des dispo-
sitions topographiques de Bruxelles et multiplia
ces « vues » sur la vallée, ces prises d’air,
ces « poumons » de la cité.
C’est dans le même esprit que plus tard,
lorsqu’on abattit les remparts, on établit sur
l’emplacement des anciens fossés la première
enceinte de ces boulevards circulaires qui en-
tourent la commune de Bruxelles d’une ceinture
verdoyante. C’est dans le même esprit encore
que l’on a conçu le plan d’une seconde enceinte
de boulevards qui englobera cette fois à peu
près toute l’agglomération bruxelloise actuelle.
De ces boulevards nouveaux, une partie est
construite: c’est le boulevard Militaire. Une
partie est décrétée : c’est celle qui doit s’éten-
dre de l’avenue de Tervueren à la Vallée de
Josaphat, par le Tir national, et de la Vallée
de Josaphat au parc de Laeken et à la chaussée
de Meysse, en passant par le plateau de Koekel-
berg. Le dernier tronçon, qui doit joindre le
Bois de la Cambre et le Parc de Saint-Gilles
au Parc de Laeken, n’est encore qu’un projet
assez confus.
La seule question difficile à résoudre est celle
d’une grande voie de communication entre le
haut et le bas de la ville, voie de communi-
cation large et pas trop abrupte. Mille projets
ont été conçus ; architectes, administrateurs et
journalistes ont discuté durant des années. On
s’est finalement arrêté au plan Vacherot, que
nous reproduisons ci-contre. Il s’agit d’un amé-
nagement provisoire de la Montagne de la Cour
en vue de l’Exposition. Sa réalisation, promise
pour le printemps prochain, doit répondre à tous
les desiderata formulés par les Bruxellois.
Pour effectuer ce travail, le point central du
mamelon sera considérablement abaissé. Puis le
square sera partagé en terrasses superposées,
dont les pentes seront graduellement menées de
la rue du Musée à la rue de la Madeleine.
Une allée centrale, allant du haut en bas et
se divisant vers le milieu du jardin, et deux
allées transversales établissant une double com-
munication entre le Coudenberg et la Montagne
de la Cour seront les promenades principales du
square, dont l’aménagement fait, comme on voit,
une très large part à l’ornementation aquatique.
Ce plan comporte, en effet, une traversée de
chutes d’eau et de nombreuses vasques reliées
entre elles par de véritables cours d’eau. Ces
derniers, après avoir cheminé de plate-forme en
plate-forme sur des escaliers étagés, se réuniront
pour rebondir encore en cascades successives et
se retrouveront finalement dans la vasque infé-
rieure, située à front de la rue de l’Empereur.
Le square se compose, comme on sait, de
plates-formes, de terre-pleins communiquant par
des chemins et des escaliers.
La plate-forme supérieure sera reliée par deux
escaliers à un rond-point en fer à cheval. La
première vasque sera creusée vers le milieu du
square à la cote de 49.50. La cascade principale
qui la séparera de la dernière vasque — située à
la cote 38.25 — se précipitera à la cote 40.75.
Quant aux plantations du square, elles sont,
comme on le voit, principalement disposées sur
les plates-formes supérieures, afin de ne pas
compromettre le panorama de la ville.
Le reste de l’ornementation comportera de
nombreux parterres fleuris, des pelouses et des
enrochements dont on attend le meilleur effet.