ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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3o6 L’EXPOSITION DE BRUXELLES E./Rombaux. — Groupe couronnant l’entrée principale. LES BEAUX=ARTS A L’EXPOSITION Une des œuvres les plus considérables de la sculpture ornementale de l’Exposition de Bru- xelles sera, sans contredit, la fontaine monu- mentale de M. Paul Dubois. Celle-ci se déta- chera, grandiose, sur le fond que formera le portique de la façade principale. Un quadrige conduit par une femme figurant le Progrès, aux côtés duquel se tiennent les deux symboles, également féminins, de l’Industrie et du Commerce, tel est le motif principal. L’en- semble est d’un beau caractère. Il a du mouve- ment et de la noblesse. Le groupe a 4m. 50 de hauteur. D’une vasque qui s’étend à deux mètres au-dessous émergent quatre chevaux marins, de grandeur naturelle, lançant de l’eau par la bouche entr’ouverte. Quatre grandes vasques, de 20 mètres de largeur sur 97 mètres de long et placées à des niveaux différents, se distribuent l’eau qu’alimentent les fontaines. De chaque côté des bassins, des escaliers conduisent à la terrasse de l’Exposition. Quand, par les belles journées d’été, le jeu des fontaines lancera ses colonnes dans l’espace et que l’eau se déversera en flots larges à travers ces bassins immenses, le spectacle sera vraiment prestigieux. A l’heure actuelle, le sculpteur Paul Dubois a presque entièrement terminé ses groupes. Le travail des terrassements et de la maçonnerie va commencer sur les terrains même de l’Ex- position. L’artiste nous montre encore dans son atelier le beau monument à la mémoire de Joseph Dupont, qui sera sous peu placé au théâtre de la Monnaie. Le médaillon du musicien se détache entre deux belles figures : la Symphonie et l’Harmonie, tandis qu’au premier plan s’élève vigoureusement la Tragédie lyrique. M. Godefroid Devreese a reçu du comité de l’Exposition la commande de deux panneaux en bas-relief qui seront placés à droite et à gauche de la façade principale. Ces panneaux mesurent 4 mètres de haut. L’un représente la Musique, une jeune femme vêtue du court peplum, la tête un peu renversée, les cheveux dénoués, répan- dus sur les épaules. La physionomie est animée par le souffle de l’inspiration qu’entretient une lyre vibrante. A droite, la Peinture à la robe amplement drapée tient d’une main la palette, de l’autre une couronne qu’elle pose sur un stèle. Le second panneau représente la Sculpture et l’Architecture. Chacune de ses personnifica- tions possèdent les attributs qui lui conviennent, l’une la Victoire de Samothrace, l’autre le com- pas ; l’une est gracieuse, l’autre plus grave. L’artiste a traité ces morceaux de sculpture à la façon des médailles, art dans lequel il est passé en maître. Le relief en sera très accentué, bien que l’épaisseur la plus grande ne dépasse pas dix centimètres. G. Devreese. — La Musique et la Peinture. L’œuvre de M. Godefroid Devreese est très belle et produira un grand effet. M. Rombaux termine dans son atelier de l’avenue de Longchamps douze groupes, dont quatre, d’enfants, de 3 mètres de haut, et un groupe central composé de deux femmes ailées portant des guirlandes de fleurs et de fruits, de 6 mètres de haut, qui orneront également la façade du palais principal de l’Exposition. La conception de l’artiste est très décorative. Le sculpteur termine hâtivement son travail, abandonnant un moment une œuvre aimée et d'un très joli caractère, à laquelle il avait de- puis plusieurs mois consacré son activité : une fontaine, dont la conception est inspirée par la légende du Cygne de Léda, une femme couchée auprès de sa compagne, d’un bel enroulement et d’un rythme parfait de forme et d’harmonie. M. Jacques Marin a été chargé d’exécuter les motifs qui décoreront l’entrée centrale de la façade principale. On sait qu’on désigne sous le nom d’écoinçons les pièces triangulaires pla- cées dans les angles rentrants d’une construction soit pour les cacher, soit pour les embellir. Ces motifs représentent l’un l’Industrie, l’autre le Commerce, symbolisés tous deux sous la forme de femmes tenant la première un flam- beau, la seconde les produits de ses échanges. L’artiste s’est heureusement acquitté de la tâche difficile de présenter dans des angles restreints des figures allégoriques qu’il a su rendre à lâ fois jolies, fortes et puissantes, le visage, gracieux pourtant, tient dans les deux mains des guirlandes de fleurs où se distingue l’iris bruxellois. Au-dessus de l’entrée principale du pavillon s’élèvera une statue de Saint-Michel terrassant le dragon, laquelle ne mesurera pas moins de 4m. 50 de haut. L’atelier du jeune sculpteur ressemble à une ruche en pleine activité. On travaille ferme à ce groupe et à d’autres, qui seront placés au moment où paraîtront ces lignes. Nous voulons parler du Saint-Michel qui dominera une des colonnes de la sacristie de Sainte-Gudule et de la statue de la sainte elle-même, jolie figure d’un mouvement très gracieux et très pudique à la fois, modernisation très heureuse d’une conception d’art religieux. M. de Tombay exécute quatorze bas-reliefs représentant les Sciences, les Arts, l’Industrie