Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

L’EXPOSITION DE BRUXELLES 36g çaise à Londres en 1908, et la collaboration du distingué et érudit fonctionnaire qu’est M.Fau- connier garantissent à l’Indo-Chine, nous n’en doutons pas, une participation très honorable et peu onéreuse. M. Charles Bernel a été nommé secrétaire de l’Indo-Chine à l’Exposition de Bruxelles. Le comité hollandais à Bruxelles. M. Regout, commissaire général de la Hol- lande près l’Exposition, est venu tout récem- ment à Bruxelles, ainsi que la plupart des mem- bres du comité néerlandais. Profitant de la présence à Bruxelles des délé- gués hollandais qui, il y a un mois environ, faisaient à La Haye un accueil si chaleu- reux aux membres du comité exécutif et du commissariat général, le baron Janssen, prési- dent du comité exécutif, a offert, en l’honneur de M. Regout et de ses collègues néerlandais, un dîner auquel assistaient toutes les personna- lités de l’Exposition. Le service d’ordre. On compose en ce moment la compagnie qui sera chargée du service d’ordre dans la section belge à l’Exposition. Cette compagnie compren- dra 150 hommes, choisis parmi les plus beaux — naturellement — mais aussi parmi ceux dont la conduite est irréprochable et pris dans toutes les armes. Le capitaine Jonckheere, des grenadiers, a été désigné pour prendre le commandement de la compagnie d’honneur de l’Exposition. Il aura sous ses ordres le lieutenant Van Tilt, adjudant major de bataillon aux carabiniers ; le lieute- nant Belot, du :9e de ligne ; le lieutenant vicomte de Jonghe d’Ardoye, du 3e d’artillerie, détaché à l’Ecole de pyrotechnie, et le lieutenant Du Bus, du 2e guides ; les sous-lieutenants comte du Monceau de Bergendael, du Ier guides, et Timmermans, des grenadiers. Le même service sera assuré par des militaires dans des sections étrangères. C’est ainsi que le gouvernement français a demandé au gouverne- ment belge de pouvoir envoyer dans sa section Vue INTÉRIEURE DU PAVILLON NÉERLANDAIS. des représentants des diverses armes. La de- mande a été accueillie favorablement. Les concours. Sous le contrôle du commissariat général du gouvernement, des concours nationaux perma- nents d’entomologie et de phytopathologie, de même que des concours nationaux et internatio- naux temporaires et permanents de viticulture auront lieu à l’occasion de l’Exposition de Bruxelles 1910. Les personnes qui désirent connaître le pro- gramme et les conditions de ces concours peu- vent s’adresser par écrit à M. le commissaire général du gouvernement (concours agricoles), rue de Berlaimont, 12, à Bruxelles. L’habitation populaire. La partie des jardins de l’Exposition affectée aux maisons ouvrières com- mence à prendre tournure. On le sait, les villes belges et aussi les villes étrangères ont répondu avec ensemble à l’appel du co- mité de cette exposition origi- nale et d’un caractère altruiste si plein d’actualité. Mais on avait pu craindre, un instant, l’abstention de l’Alle- magne. En effet, pour des rai- sons de convenances personnel- les et d’opportunités particuliè- res, certains chefs d’industrie, propriétaires en ce pays d’im- portants blocs d’habitations po- pulaires, hésitaient à promettre leur participation, et l’Etat allemand était tout prêt à re- noncer à se faire représenter dans la colonie des maisons à bon marché du parc Scheyven. Ces craintes sont désormais dissipées : l’em- pereur Guillaume II lui-même a cru devoir intervenir pour combattre les hésitations, et son autorité toute-puissante a eu raison des der- nières résistances. De hautes personnalités envoyées à Bruxelles par Guillaume II ont visité tout récemment les chantiers de la colonie ouvrière internationale que s’occupe à installer à l’Exposition de Bru- xelles M. l’architecte Emile Hellemans ; ces messieurs se sont montrés enchantés de ce qu’ils ont vu, et voici ce qui a été arrêté : en dehors des interventions privées, la cité ouvrière des usines Krupp sera représentée officiellement à l’Exposition par divers types d’habitations. Déjà trois grands portraits de Léopold II, du roi Albert et de la princesse Clémentine ont été commandés, au nom du gou- vernement allemand, pour l’or- nementation de ce groupe d’im- meubles, qui sera un des clous de l’œuvre des habitations ou- vrières. Quant à la cité - jardin de Port-Sunlight, qui, au début, comptait réduire son envoi à un seul spécimen de ses cottages- modèles, c’est trois au moins qu’elle est aujourd’hui résolue à nous montrer. Nous pouvons donc, dès à présent et sans trop nous ha- sarder, assurer un plein succès à cette œuvre si intéressante et si digne de l’attention de tous. Concours de plans de fermes. Ce concours aura lieu incessamment, les ingé- nieurs agricoles et les architectes des diverses régions de la Belgique sont invités à y parti- ciper. Pour tous renseignements, s’adresser au commissaire général du gouvernement, 12, rue de Berlaimont, à Bruxelles. La circulation à l’avenue Louise. M. le bourgmestre Max a soumis au conseil communal une ordonnance de police réglemen- tant le roulage dans la partie étranglée de l’avenue Louise. Voici le texte de cette ordonnance : « Le conseil communal, voulant prévenir, du- rant l’Exposition de 1910, le danger résultant de la circulation dans la partie de l’avenue Le PAVILLON DE LA VILLE DE GaND ET LA TOUR ESPAGNOLE. Louise comprise entre le boulevard de Waterloo et la iplace Stéphanie, de véhicules autres que les tramways et les voitures sur ressorts à traction animale, les automobiles, les motocycles et les vélocipèdes, servant exclusivement au transport des personnes ; » Vu l’article 78 de la loi communale ; » Vu la loi du Ier août 1899 sur la police du roulage ; » Ordonne : » Article premier. — Pendant toute la durée de l’Exposition du 1910, pourront cir- culer sur la section de l’avenue Louise comprise entre le boulevard de Waterloo et la place Stéphanie, outre les tramways, les voitures sur ressorts à traction animale, les automobiles, les motocycles et les vélocipèdes affectés exclusi- vement au transport des personnes. » La circulation de tous autres véhicules sera interdite. » Art. 2. — La défense établie par l’article précédent ne s’applique pas aux véhicules trans- portant des matières pondéreuses ou des mar- chandises destinées aux habitants des maisons comprises dans la zone d’interdiction. » Art. 3. — Les infractions au présent règle- ment seront punies d’un emprisonnement de un à huit jours et d’une amende de 5 à 200 francs, ou d’une de ces peines seulement, con- formément à l’article 2 de la loi du Ier août 1899. » Il résulte de cette ordonnance que le gros charriage, les lourds véhicules, etc., devront emprunter la rue De Joncker pour gagner la voie charretière de l’avenue Louise. Le siècle de Rubens. M. Jean De Mot, qui se trouve actuellement à New-York, a avisé le baron Descamps qu’une partie de la célèbre collection Cataneo, de Gênes, émigrée en Amérique, serait envoyée à Bruxelles et notamment plusieurs très beaux Van Dyck.