ForsideBøgerExposition Universelle In… De L'exposition, Vo.l 1

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910
Organe Officiel De L'exposition, Vo.l 1

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sted: Bruxelles

Sider: 452

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES ^u ,* F/ Italie. — Halles de l’Industrie : Salon des Arts décoratifs. — Augusto Sezanne, architecte. LA PARTICIPATION OFFICIELLE DE L’ITALIE Dans notre n° i 6 nous avons dit à nos lecteurs que l’organisation de la participation de l’Italie à l’Exposition universelle de Bruxelles 1910 avait été confiée par le Gouvernement italien au Comité national des expositions italiennes à l’étranger, ayant son siège à Rome, reconnu par arrêté royal du 26 avril 1908. Le comité italien fut le premier à fixer son emplacement à l’Exposition, emplacement qui lui permettait de relier par un portique le pavillon à la partie des halles de l’industrie réservée à la section industrielle et d’avoir, au bout de celle-ci, sa section des machines. Aussitôt l’em- placement fixé, le comité italien, par un choix des plus heureux, s'adressa pour le projet de pavillon à M. Marcello Piacentini, à Rome, et pour le projet de décoration des halles à M. le professeur Augusto Sezanne, de Bologne. L’œuvre de ces éminents artistes est bien à la hauteur de leur renommée et il nous est agréable de pouvoir donner ici une reproduction du pa- villon, dont la construction est déjà fort avancée, et de la décoration de la section italienne, qui vient d’être terminée en Italie. M. Piacentini s’est inspiré pour le pavillon des constructions italiennes de ijooà 1400, c’est-à- dire de la Renaissance, l’époque entre toutes glorieuse pour l’Italie, dont l’art est toujours resté le seul vraiment national. Il a emprunté aux édifices les plus remarquables de l’Italie des motifs architecturaux connus entre les plus célèbres, de ceux qu'on rencontre à Vicence, la cité illustre du Palladio, où la Basilique reste encore un des monuments les plus achevés et les plus caractéristiques de cette magnifique période de la Renaissance, dont nous parlions plus haut ; de Padoue, au dôme byzantin ; de Vérone, aux édifices sévères de Sam Micheli ; de Florence, une des plus belles villes d’art du monde. Mais, tout en empruntant aux monuments si caractéristiques et si propres à donner une idée exacte de l’art italien, des motifs ou des sujets d’architecture, M. Piacentini a su garder à son interprétation un cachet tout à fait personnel, en y ajoutant une décoration qu’il a directement empruntée à la nature elle-même. La façade du pavillon sera formée de deux loges superposées, à cinq arcades ; de l’arcade centrale s’avance un balcon (arengario) sur lequel sera jeté un damas blanc et or aux armes d’Italie, à la mode du moyen âge, tenant lieu de hampe et drapeau. On sait que c’est du haut de ces arengarii qu’au moyen âge et à l’époque de la Renais- sance, les hommes politiques s’adressaient à la foule. La plupart des anciens monuments en sont pourvus. Certains d’entre eux sont couverts et affectent la forme d’une véritable loge, tel qu’on peut le voir au Palais communal de Monza, par exemple. Celui du pavillon de Bruxelles ne le sera pas. Il ressemblera à un simple balcon s’avançant d’assez loin sur la façade de l’édifice. Au milieu, dans la partie supérieure, à l’imi- tation du Palais communal de Pérouse, s’élève une tourelle flanquée de deux lions entourant un écusson aux armes de Savoie. La tourelle se termine par la couronne de fer soutenue par quatre « Renommées ». Au-dessus des arcades se trouvent les armoiries des villes principales d’Italie. Le grand portique inférieur sera peuplé de statues. L’ensemble a grande allure. Le pavillon italien sera entièrement poly- chromé, sur fond en vrai or, ce qui donnera une tonalité chaude et brillante : la même qui se dégage de la célèbre Ca’ d’oro et de la basilique de Saint-Marc, à Venise. Les peintures seront exécutées par M. Galileo Chini, artiste dont la valeur est bien connue, et qui représentera sur la grande frise (2omètres de long sur 4 mètres de haut) de la loge supé- rieure des vues pittoresques empruntées aux dif- férentes régions italiennes. Ce seront des paysa- ges, des scènes animées reproduisant la vie et les mœurs à l’époque du quattrocento, les cos- tumes, l’habitation, etc. Ces frises seront divi- sées par de grandes figures symbolisant chacune l’activité et le caractère des régions ainsi montrées. Sur la façade principale se dérouleront huit panneaux décoratifs à fruits et festons, soutenus par de petits amours encadrant les fenêtres, d’après les motifs préférés de Donatello. A la gauche du pavillon montera un vaste escalier, qui rappellera celui du Bargello de Florence et certaines constructions analogues de Viterbe. Cet escalier se profilera en demi-arc sur un portique inférieur terminé par une fon- taine et formant l’arrière-plan d’un jardin, comme on en voit dans les chartreuses italiennes du quattrocento. Au milieu du jardin on placera le chef-d’œuvre de la sculpture italienne : le David de Michel- Ange, qui orne une des salles de l’Académie des Beaux-Arts de Florence. Nous donnons ici une reproduction de l’inté- rieur du pavillon, presque complètement occupé par un salon de réception aux vastes proportions et où l’architecte a réussi, par une série d’ou- vertures et d’arcades de différentes formes, à obtenir des effets de clair-obscur tout à fait originaux. Ce salon sera, en outre, réservé à une expo- sition ethnographique où le visiteur pourra exa- miner la production caractéristique locale des différentes provinces de l’Italie. Chaque soir, par les soins du comité italien, le public pourra librement assister dans le pavillon à de nom- breuses séries de projections cinématographiques représentant les paysages de ce merveilleux pays, ainsi que ses industries en action, les chefs- d’œuvre de son art, ses monuments, etc. Le pavillon italien sera donc un des « clous » de l'Exposition. Il sera remarquable autant par la beauté de ses halls et de son pavillon que par l’originalité séduisante qu’il présentera et par l’idée très exacte qu’il donnera des progrès de l’industrie et du commerce italiens.