Om Ole Rømers Opdagelse Af Lysets Tøven
Forfatter: Kirstine Meyer
År: 1915
Serie: D. Kgl. Danske Vidensk. Selsk. Skrifter. 7. Række, Naturv. Og Mathematisk Afd. XII. 3
Forlag: Andr. Fred. Høst & Søn, Kgl. Hofboghandel
Sted: København
Sider: 145
UDK: 92 Røm
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Avec Un Résumé En Francais
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en 1702, et laissant de côté d’autres Tables qui méritaient cependant d’être prises en con-
sidération 1).
En 1657, une édition, d’usage commode, des Tables Rodolphiennes avait été publiée par
les soins de Morin. C’est de cette édition-là2) que je me suis servie; comme celle de Kepler,
elle se rapporte au méridien d’Uranibourg.
Pour ce qui est de la'méthode adoptée par Rœmer dans ses calculs, j’ai pensé que je
ferais bien de suivre les indications qui peuvent être tirées des Tables d’alors, d’autant plus
que leur procédé est identique à l’une de celles employées par Rœmer pour calculer, en 1706
—1707, la position de Mercure par rapport à la Terre et
par rapport au Soleil.
J’entreprends donc d’abord, en me basant sur ces don-
nées, une détermination approximative de la distance de la
Terre à Jupiter; j’admets que les orbites des deux planètes
soient des cercles situés dans un même plan et ayant les
rayons 1 et 5,2, respectivement, et je trouve la distance en
question à l’aide d’un triangle dont les sommets sont le
Soleil, la Terre et Jupiter (voir la figure ci-contre) et dont
par conséquent un angle L peut être calculé comme étant
la différence entre les longitudes héliocentriques de la Terre
et (ie Jupiter. Que les valeurs de la distance ainsi obtenues
soient d’une approximation voisine de celle des calculs de
Rœmer, nous pouvons le vérifier. Dans sa lettre à Huygens,
datée du 11 décembre 1677, Rœmer lui parle de deux observa-
tions qui sont venues confirmer son hypothèse du retarde-
ment de la lumière, et il indique deux dates entre lesquelles
il énonce que la Terre s’est éloignée de Jupiter de l1/* rayon
(r) de l’orbite terrestre. Nous allons donc nous servir du
procédé ci-dessus indiqué pour calculer cet accroissement de distance et nous assurer que
le résultat ainsi obtenu s’accorde avec celui trouvé par Rœmer. Les dates relevées par
Rœmer sont les suivantes:
1677 Septembre 121 «h ßm et 1677 Décembre 815M9m Temps vrai de Paris
_______________4- 4“ : 7“20 Equ. du temps
8h 2m 5h 41“ 4Qs Temps moyen de Paris
+ 42m 10® + 42m 10s Longitude Est d’Uranibourg
— ___________________________________________________________________________ d’après Picard
1677 Septembre 1218h 44^108 et 1677 Décembre 81(^23™ 50s Temps moyen d’Uranibourg.
Les positions respectives de la Terre et de Jupiter à ces dates se déterminent ainsi: la
longitude de Jupiter nous est connue pour l’époque du 1 janvier 1600 apr. J.-C. à midi; ses
moyens mouvements se trouvent également notés pour les ans, les mois, les jours, les heures
et les minutes, dans les Tables, où l’on trouve en outre la longitude de son aphélie’à l’époque,
et le mouvement de son aphélie. Avec ces données on obtient la longitude moyenne à
l’heure donnée; et à l’aide de la valeur obtenue on calcule l’anomalie moyenne qui, prise pour
argument, permet de déterminer la correction qu’il faut ajouter à la longitude moyenne pour
* > Voir G. van Briesbroeck et A. Tiberghien, Études sur les Notes astronomiques contenues dans
les Adversaria d’Ole Rœmer, p. 261, note. Bulletin de l’Académie Royale des Sciences et des Lettres de
Danemark. 1913. No 4.
2) Tabulæ Rudolphinæ, ad Meridianum Uraniburgæ, a Joanne Baptista Morino redaetæ. Paris 1657.