Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3

L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. 23 Quatre d’entre eux se trouvaient dans cliacune des gaieties transversales de 15 metres, deux å chaque extrémité, soil 16 en lotalité pour les quatre galeries; ils élaient dissimulés dans des espéces de piliers qui servaient å la décoration de ces galeries. Ils permettaient d’arriver directement sur les toitures des galeries intermédiaires, des galeries de 15 metres et des galeries des machines. Ils donnaient également accés dans les sous-sols. On avail en outre place un escalier å chaque angle du parallélogramme forme par les galeries inlérieures; chacun d’eux. était altenant au dome d’angle correspondant et permettait de monter jusqu’au couronnernent de ce dorne. Enfin, un escalier spécial, donnant acces sur la loiture de chacune des galeries des Beaux-Arts, était établi dans l’iui des pavillons adjacents an porche de celle galerie. L’expérience a prouvé que ces dispositions suflisaient pour assurer le service. Cependant, comme il ne s’est jamais produit aucun sinistre de quelque importance pendant la durée de FExposilion, celle épreuve ne doit peut-étre pas étre considérée comme tout å fait concluante. En tout cas, il conviendrait que, dans un edifice de ce genre, les escaüers fussent construits en fer et non en bois, afin qu en cas d’incendie, l’accés en soit toujours libre. DECORATIONS ET PEINTURES En raison de l’immense é ten due du palais da Champ de Mars, on devait nécessairement, sous peine d’etre entrainé a des dépenses exagérées, restreindre les decorations aux parties de l’édifice qui, par leur situation on leur destination, devaient principaleinent atlirer rattention. Les ressources devaient étre surtout portées sur les deux grands vestibules et avanl tout, sur celui qui faisait face au Trocadéro. Venaient ensuite les quatre grandes galeries transversales de 15 metres et les porches situés dans leur prolongement et qui les reliaient deux ä deux. Ces porches ou loggia devaient conslituer d’abord ]a principale décoration du jardin interieur. Les galeries des machines devaient, au contraire, étre traitées avec une grande simplicité, en raison méme de la nature des objets qu’elles élaient destinées å recevoir. Quant aux galeries intérieures, 1’Administration devait les livrer tolles qu’elles ont élé déerites et sans aueune ornementation, å l’exception des peintures des passages de 5 metres. C’était aux Comités des diverses classes et aux Commissions étrangéres qu’était reserve le som de les décorer. Cette parlie de l’Exposition a élé certainemenl tres remarquable par la variété, le bon goüt et la richesse des installations; mais il n’entre pas dans le plan de eet ouvrage d’en donner la description. On se bornera done å faire connaitre les decorations de l’édifice lui-méme et les moyens qui ont élé employés pour les exécuter rapidement et sans dépenses excessives. En ce qui concerne les deux vestibules, on a déjå dit quelques mots å ce sujet, en déerivant leä charpentes métalliques qui les constituaient. Les quatre domes d’angle indiquaient l’étendue de l’édifice et le dome central, du colé de la Seine, en marquait l’entrée principale. Dans les galeries comprises entre les domes, on voyait ressortir surlout les piliers qui soutenaient la toiliire et qui, avec les sabliéres supérieures et inférieures, formaient les cadres des verriéres. La marquise vilrée, tout en offrant un abri suffisant, ne coupait pas l’édifice en deux par son ombre. A l’exlérieur, chaque pilier, prolonge au delå de la corniche, était couronné par un écusson souteml par un groupe de figures et était surmonté d’un måt de lå metres de hauteur. En outre, pour éviter la nionotonie des lignes se coupant å angle droit, on avail ajusté, å chaque pilier, deux consoles qui se iron- vaient immédiatemant au-dessous de la corniche. Dans le méme but, des lignes diagonales avaient été inlroduiles dans les grands cadres des verriéres et leur donnaient ainsi un aspect plus varié et plus agréable.