Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
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26 I/EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. On doit remarquer en passant que les ors exécutés avec du cuivre, par motif d’économie, ont résisté å l’intérieur, pendant toute la durée de l’Exposition; mais qu’il n’en a pas été de méme de ceux qui ont été employés å l’extérieur. Par suite de pluies persistantes, qui n’ont guére cessé pendant l’exécution du travail, ces ors n’avaient pu étre posés dans de bonnes conditions et ils ont passé au noir tres rapidement. En dehors des deux grands vestibules, les plafonds des galeries transversales de 15 metres ont été seuls peints avec une certaine richesse. Quant aux peintures de la galerie des machines, elles ont été traitées avec la plus grande sirnplicité. On a cherché settlement å faire ressortir, par une couleur spéciale, les fers de la charpente métallique. Le parquet de la toiture a été conservé dans sa teinte naturelle, sans aucune peinture ni couche d’huile. Les peintures des autres parties du palais n’exigent aucune mention particuliére. Mais il ne sera peut-étre pas inutile de dire un mot des precautions qui ont été prises pour peindre les staffs å l’intérieur. Cette maliere, å cause de sa porosité, aurait absorbé une grande quantité cle couleur; afin d’éviter celle dépense, on a commencé par imprimer les surfaces å la colle, et on les a ensuite peintes å 1’huile (2 couches). Ce procédé économique a parfaitement réussi. On a du avoir recours également å des précautions spéciales pour peindre å l’huile les plåtres frais des porches des beaux-arts, de la coupole et des conques du dome central et des autres parties de l’édifice oti le plåtre a été employé. On a imprimé ces surfaces avec deux couches d’enduit de candelot, avant d’y appliquer la peinture; le résultat obtenu a été tres satisfaisant, mais il n’était évidemment que temporaire. VITRERIE Dans une construction aussi étendue qu’était celle du palais du Champ de Mars, toutes les questions prennent une importance considérable. Celle de la vitrerie n’était pas une des moindres. Il fallait réaliser les meilleures conditions possibles de solidité et d’étanchéité, afin d’éviter, comme pour la couverture, des travaux de réparation difliciles et dispendieux. On a fait connaitre les services qua rendus, å ce point de vue, l’emploi d’un fer å vitrage spécial dont le profil a été donné et dont les avantages ont été expliqués. On doit ajouter que les difficultés du probléme étaient encore augmentées par le désir bien naturel d’obtcnir des verres en location, afin de réduire les dépenses. Les verres employés dans l’élablissement du palais étaient de quatre sortes : 1 ° Les verres demi-doubles pour les surfaces verticales ayant en totalité. . . 39.416m, 71 2° Les verres doubles pour les surfaces inclinées............................... 66.900m, 37 3° Les verres striés de 0m,005 d’épaisseur pour les passages de 5 metres des galeries intérieures. . . . ........................................ 13.363m, 20 4 ° Les glaces de 0ra,008 d’épaisseur pour les parties inférieures de la fagade principale................................................................................. 325 metres. 11 ne sera pas inutile de donner quelques indications sommaires sur les résultats obtenus. Dans un but d’économie, et afin de faciliter la fourniture en location, on avait crti pouvoir se dispenser de faire dépolir les verres. Il n’en est pas résullé d’inconvénient en ce qui concerne les galeries intérieures, dont les toitures étaient cachées par des velums ou des plafonds placés par les exposants. Mais il n’en a pas été de méme en ce qui concerne les galeries des beaux-arts, ou la lumiére, malgré les velums, n’était pas convena- blement distribuée au gré des artistes et pour les galeries transversales ou les rayons du soleil devinrent tres génants. On fut obligé de faire dépolir, aprés coup, les verres de ces galeries, pour donner satisfaction aux nombreuses reclamations qui se produisirent.