Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3
År: 1882
Forlag: Ducher & C
Sted: Paris
Sider: 64
UDK: 606.4 Mon
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Il
ANNEXE N" 1
échauffées devait, malgré la protection des velums, s’y faire sen tir d’une
facon assez prononcée; d’un autre coté, en l’absence presque complete
de communications directes de la plupart d’entre elles avec l’extérieur,
l’air qui s’y serait introduit par l’effet de la ventilation naturelle aurait
été oblige de traverser, en partie, d’autres galeries échauffées elles-
mémes par la presence des visiteurs et les actions extérieures; enfin, la
quantité d’air indiquée par le calcul comme susceptible d’etre introduite
par simple appel, dans le cas d’une atmosphére calme, n’était guére que
les deux cinquiémes de celle trouvée pour la galerie des machines å en-
combrement egal, tandis que l’exces de la température intérieure stir
celle de l’extérieur pouvait atteindre de 4 å 5°. En tenant compte de
toutes ces conditions éminemment défavorables on fut amené å conclure
que le renouvellement de l’air par les portes et les orifices des toitures
serait insuffisant, å certaines époques, pour assurer une ventilation con-
venable des galeries intérieures et qu’il y avait lieu, des lors, de recourir
å l’adoption de quelques dispositions speciales. Ges dispositions se sont
trouvées notablement simplifiées par suite de 1’existence du sous-sol qui
se trouvait régner sur toute l’étendue des salles de l’Exposition (1).
Ce sous-sol dont la capacité, pour chaque moitié du Palais, ne repré-
sentait pas inoins de 200.000 metres cubes, a été mis en communication
avec l’extérieur par une série de galeries d’aérage et a pu étre ainsi
directement utilisé comme réservoir d’air pur et frais.
Les galeries d’aérage étaient, pour chaque moitié du Palais, au
nombre de douze; chacune d'elles présentait une section libre de 10 me-
tres carrés environ, ce qui donnait pour l’ensemble une section totale
de 120 métres carrés. En supposant une vi tesse moyenne de 0'%9 par
séconde, une pareille section permettait d’introduire 389.000 métres
cubes d’air par heure et de renouveler, par suite, l’air du sous-sol deux
fois par heure. Ge sous-sol, par cela meine qu’il était soustrait å Faction
directe des rayons solaires et qu’il se trouvait enterré sur toutes ses faces,
devait nécessairement se maintenir, pendant le jour, å une température
plus hasse que celle de l’extérieur et rafraicliir, dans une certaine me-
sure, l’air avant son entrée dans les salles; pendant la nuit, il emmaga-
sinait de l’air relativement frais, qui commencait å se répandre dans les
salles, des qu’il commencait å se produire un courant sensible, par suite
de l’échauffement de l’air intérieur, du å Faction des rayons solaires sur
les toitures. 11 convient, en outre, d’ajouter que, grace å la grande quan-
tity d’eau dont on disposait, les arrosages des passages se faisaient avec
une assez grande profusion et que l’eau ainsi répandue dans le sous-sol,
en passant par les vides du plancher, contribuait quelque peu au refroi-
dissement de Fair arrivant de l’extérieur Le sous-sol était en communi-
cation avec les deux grands passages longitudinaux de 5 métres par un
tres grand nombre d’ouvertures qui avaient été ménagées pendant la
construction, des planchers, en laissant entre les madriers dont il était
formå, un vide sensiblement égal au dixiéme de leur largeur. La surface
totale des deux passages, deduction faite des grands passages transver-
saux, étant de pres de 6.000 métres carrés, la somme de tous les vides
se trouvait ainsi représenter une section libre de 600 métres carrés, qui
permettait å l’air de sortir avec une vitesse tout å fait insensible pour les
visiteurs. A la quantité d’air fournie par les galeries d’aérage venait
s’aj outer celle qui s’introduisait directement par les ouvertures sur les
vestibules, les grandes allées transversales et le passage longeant la
galerie des Beaux-Arts. Meine dans les conditions les plus défavorables,
ces deux quantités réunies ont toujours fourni un chiffre suffisant pour
rendre le séjoiir des salles d’exposition tres supportable pendant la pé-
riocle des grandes chaleurs.
En résumé, grace aux dispositions accessoires prises pendant la con-
struction des båtiments, la ventilation naturelle a fonctionné constam-
ment dans toutes les parties du Palais du Champ-de-Mars d’une maniérc
assez satisfaisante pour qu’on n’ait jamais eu å regretter l’absence elins-
tallations mécaniques destinées å augmenter la quantité d’air en circula-
tion et å en abaisser la température.
(1) L’établissement de ce sous-sol avait eu essentiellement pour but de réduire la durée
des travaux de construction du Palais du Champ-de-Mars. La principale préoccupalion de
(administration était d’aehever l’édifice pour l’époque flxée. En établissant un sous-sol, on
diminuait le cube des remblais d’une quantité considerable et l’on pouvait, en outre, utiliser
pour ces remblais un cube limportant de débais provenant du sous-sol. Gelte combinaison,
qui a fait gagner beaucoup de temps dans les travaux préparatoires de fondation, a fourni
une solution tres satisfaisante pour la ventilation.
DEUX1ÉME PARTIE
VENTILATION DE LA GRANDE SALLE DES FÉTES
DU PALAIS DU TROCADÉRO
La Sallp des Fétes du Trocadéro, destinée å recevoir un grand
nombre de spectateurs ne pouvait satisfaire å toutes les exigences du
confort et de l’hygiéne qu’å la condition de se trouver pourvue de
moyens de ventilation et de chauffage assez puissants pour permettre do
maintenir constamment l’air intérieur å un degré convenable de pureté
et de température.
Les deux questions de la ventilation et du chauffage se trouvant inti-
mement liées l’une å l’autre, il était indispensable de les comprendre
dans une seule et méme étude et c’est ce qui a été fait. Mais l’adminis-
tration qui n’exécutait les travaux qu’au point de vue de l’Exposition
universelle, n’avait évidemment pas å se préoccuper de l’installation des
appareils de chauffage. On s’est done borné å arréter les bases de cette
installation et å ménager, pendant la construction, les emplacements
nécessaires pour permettre d’effectuer ultérieurement la pose des appa-
reils, sans avoir å modifier les aménagements existants.
Cette observation faite, il reste å indiquer, avec quelques détails, les
mesures prises pour assurer la ventilation de la Salle des Fétes pendant
la saison d’été.
La solution qui se présentait tout d’abord, comme la plus simple,
consistait å profiter de la grande hauteur de cette salle pour effeetuer le
renouvellement de Fair par appel naturel; il eüt sufli, pour cela, de mé-
nager dans le plancher et dans les siéges, une série d’orifices d’admission,
mis en communication avec l’extérieur par une canalisation souterraine
et de reserver, dans le plafond, une autre série d’orifices d’évacuation
qui seraient venus déboucher dans le lanterneau établi å la partie supé-
rieure de la toiture. Mais cette solution qui a été adoptée avec raison
pour le Palais du Champ-de-Mars, n’aurait donné pour la Salle des Fétes
que de médiocres résultats. La ventilation naturelle présente, en effet,
un certain nombre d’imperfections, dont les effets, négligeables lorsqu’il
s’agit de visiteurs circulant d’une facon presque continue, deviennent, au
contraire, tres sensibles pour des spectateurs condamnés å une immobi-
lité complete pendant plusieurs heures. Elle subit l’influence des cir-
constances atmosphériques et il n’existe aucun moyen simple de régler
son action suivant la température de l’air extérieur. Elle donne lieu å
des cocirants ascensionnels, de vitesses tres variables aux divers points
d’une méme section horizontale, et elle determine des differences de
température assez prononcées suivant la hauteur.
L’appel ayant lieu en vertu de l’excés de la température moyenne
de l’intérieur sur celle du dehors, Fair respire par les spectateurs est
d’autant plus chaud que le volume passant dans un temps donné est
plus considérable.
L’ouverture d’une porte détermine des courants d’air qui sont, sinon
dangereux, du moins désagréables pour les personnes placées dans le
voisinage.
Enfin, pour une salle de concerts, les courants ascensionnels tendent
å détourner les ondes sonores vers le plafond et out ainsi pour effet de
nuire, dans une certaine mesure, aux qualites acoustiques de cette salle.
Ges divers inconvénients ne permettant pas d’utiliser la ventilation
naturelle, il devenait indispensable de recourir å un Systeme de ventila-
tion artificielle, en déterminant le déplacement de l’air, soit au moyen
de la chaleur par une cheminée d’appel, soit au moyen d’appareils méca-
niques. L’emploi d’une force motrice extérieure devait permettre, en
outre, de profiter d’une circonstance particuliére, tres favorable å la ven-
tilation et qui tenait å l’existence de carriéres d’une grande étendue au-
dessous du Palais. Les parois des piliers de ces carriéres, le sol et le pla-
fond constituaient en réalité une immense surface de chauffe on de
refroidissement, qui permettait d’obtenir, suivant la saison, de Tail å
une température supérieure ou inférieure de quelques degrés å celle du
dehors.
Le premier point å fixer pour l’étude du projet était le volume d’air å
introduire dans la salle. Les installations faites antérieurement ne pou-
vaient fournir å ce sujet que des renseignements assez vågnes et le plus
souvent contradictoires. Afin de se mettre å l’abri de tout mécompte, on
admit que les moyens de ventilation devaient étre assez puissants pour