Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3
År: 1882
Forlag: Ducher & C
Sted: Paris
Sider: 64
UDK: 606.4 Mon
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ANNEXE N" 1
Ui
pouvoir donner, å la rigueur, un volume de 30 metres cubes par personne
et par heure, soit un volume total de 200.000 métres cubes, puisque la
salle pouvait contenir prés de 7.000personnes (spectateurs et executants).
En ce qui concerne le mouvement de Fair, onfutamenéå reconnaitre
qu’il y avait avantage å ce qu’il se fit en sens contraire du mouvement
naturel et cela en vertu des considerations suivantes :
Les conduites d’amenée et d’évacuation de Fair ne pouvant pas, dans la
disposition adoptée pour l’édifice, recevoir de tres grandes dimensions,
sans entrainer d’énormes sujétions, on se trouvait force d’admettre pour
Fair des vitesses assez considérables. Or, tonte veine d’air, en sortant
d’un orifice, pour s’écouler dans un milieu de section infiniment plus
grande, ne s’épanouit pas immédiatement et conserve sa vitesse sur un
certain parcours, de telle sorte que si Fair débouche tres prés des spec-
tateurs (comme la chose aurait eu lieu avec l’introduction par le plancher)
il les impressionne désagréablement. Au contraire, toute veine d’air sor-
tant d’un vaste milieu pour pénétrer dans un conduit oü la vitesse nor-
male sera relativement plus considérable se trouve constituée par une
serie dé veines élémentaires convergentes, done la vitesse ne commence
å s’accélérer, pour se rapprocher de la vitesse normale, qu’å une dis-
tance assez faible de l’orifice du conduit; il en résulte que, pour une
personne placée dans le courant d’air d’évacuation., les organes n’ont å
percevoir qu’une vitesse notablement plus faible et ne doivent pas, dés
lors, en étre incommodes.
D’un autre coté, si l’air est échauffé, comme cela doit avoir lieu pen-
dant la saison froide, ou rafraichi, comme c’est désirable pendant les
grandes chaleurs, il serait également fåeheux de le faire déboucher prés des
spectateurs. L’air chauffé doit, en effet, apporter une quantité de chaleur
suffisante pour tenir compte de toutes les pertes dues au refroidissement
des murs, du plafond, des vitrages, etc, et par conséquent, la température
qu’il doit posséder å l’entrée est notablement supérieure å celle qui doit
régner dans la salle pour ne pas incommoder les spectateurs; l’air chaud,
débouchant directement pres d’eux, serait done de nature å leur causer
une impression désagréable. Il en serait de méme si l’on possédait les
moyens de rafraichir l’air; eet air pourrait étre trop froid å l’entrée et
produire une impression du méme genre, d’autant plus que la sensation
due å la diminution de température viendrait s’ajouter å celle résultant de
la vitesse.
Pour tons ces motifs, on fut conduit å admettre qu’il y avait tout intérét
å ce que l’air pur, frais en été, cliaud en hiver, arrivåt loin des spectateurs
et sortit prés d’eux; en d’autres termes, qu’il entråt dans la salle par le
plafond pour sortir par le plancher.
Cette circulation de Fair, en sens contraire du mouvement naturel,
pouvait étre déterminée de deux maniéres différentes, par appel, ou par
insufflation.
Le procédé par simple appel, pour lequel on aurait pu se contenter de
cheminées pourvues cliacune d’un foyer, aurait constitué la solution la
plus simple et la plus économique. Mais il aurait en pour resultat de pro-
duire dans la salle une certaine depression; de telle sorte que toute porte,
en s’ouvrant, aurait donné lien å des rentrées d’air désagréables, comme
dans le cas de la ventilation naturelle, sans compter celles qui se seraient
faites par les fissures; d’un autre coté, il eüt été assez difficile d’arriver,
en marclie normale, å une repartition suffisamment uniforme de l’air
d’évacuation entre les cheminées, par suite des nombreuses causes de
variations auxquelles le tirage se trouve assujetti. En ayant recours au
second procédé, qui exigeait forcément l’emploi d’appareils mécaniqups,
les rentrées d’air se trouvaient évitées, puisque la salle aurait été constam-
inent en pression. Mais, en raison du grand volume d’air å fournir, de sa
vitesse relativement considérable dans les conduites et des resistances de
toute nature, la pression nécessaire aurait atteint plusieurs millimetres
d’eau et n’eüt pas été, dés lors, elle-méme sans inconvenient au point
Dans le but d’assurer une repartition de l’air plus uniforme, de faciliter
l’installation des appareils, de réduire les longueurs des conduites, etc.,
on admit que la ventilation serait scindée en deux, c’est-å-dire qu’en
supposant lasalle divisée en deux parties symétriques par rapport au plan
vertical contenant son grand axe, cliacune (Telles serait desservie par des
moyens d’aetion et de canalisation entiérement distinets; la ventilation de
chaque moitié devait, d’aprés cela, comporter deux ventilateurs, l’un souf-
flant, l’autre aspirant, et trois cheminées.
Dans la disposition adoptée définitivement, l’air pris par une cheminée
verticale (qu’on pourrait faire communiquer, å volonté, å l’extérieur, au-
dessus de la toiture ou avec les carriéres), venait se rendre dans un pre-
mier ventilateur destiné å l’insuffler dans un conduit vertical de grande
section (17raq-J>9) disposé prés de l’ouverture de la scene et aboutissant,
par une partie coudée, å un collecteur établi au-dessus du plafond;
l’air insufllé pénétrait dans la salle par une série d’orifices ménagés
dans la voussure de ce plafond. La somme totale des orifices d’intro-
duction pour la moitié de la salle, atteignait 36 métres carrés, de telle
sorte que, dans l’hypotliése du maximum de ventilation (200.000 metres
cubes par hetire pour la salle entiére), la vitesse de l’air å l’entrée ne
devait pas dépasser 0,n,80. Get air arri vant å plus de vingt metres, en
général, au-dessus de la tete des spectateurs, descendait dans la salle,
dont la section horizontale était de 2.000 métres carrés environ et finis-
sait par y prendre une vitesse de quelques centimetres settlement.
L’évacuation de l’air qui avait traversé la salle devait s’effectuer par
un grand nombre d’orifices, ménagés dans les montants des siéges, le
plancher, les parois des loges, les contre-marches des gradins, etc. Ges
ouvertures, qui avaient été multipliées le plus possible, présentaient une
section libre totale de plus de 80 métres carrés, pour la salle entiére,
de telle sorte que, pour le maximum de ventilation, la vitesse moyenne,
å la sortie, ne devait pas dépasser 0m70; encore convient-il de remarquer
que pour les motifs indiqués précédemment, cette vitesse devait déeroitre
rapidement å mesure qu’on s’éloignait des orifices et n’avait plus, å la
hauteur des spectateurs, qu’une valeur trop faible pour produire sur eux
une impression désagréable.
Les orifices d’évacuation débouchaient dans une série de canalisations,
groupées méthodiquement et venant se brancher sur une conduite géné-
rale qui aboutissait au second ventilateur, destiné å aspirer l’air de la
salle et å le rejeter dans une troisiéme cheminée. Cette cheminée d’éva-
cuation débouchait sous les combles, dans l’espace libre compris entre le
plafond et le toit proprement dit; l’air se dégageait en dehors par le
lanterneau, å une tres grande distance de la prise d’air pur. Dans l’hypo-
tliése d’un chauffage pendant l’hiver, cette disposition était de nature ä
constituer un matelas d’air chaud s’opposant avec une certaine efficacité
au refroidissement de la salle par la par tie supérieure.
Gomme organe de propulsion et d’aspiration de Fair, on s’est décidé
å adopter des ventilateurs liélicoidaux, constitués par une série de sur-
faces liélicoidales comprises entre un noyau plein de forme tronco-
nique et une enveloppe de méme forme, de maniére å éviter de trup
grandes differences de vitesses entre les veines d’air. Le choix des venti-
lateurs de ce genre a été determine par cette consideration qu’ils fonc-
tionnent presque sans bruit, resultat assez important pour une salle de
concerts et qu’il n’eüt pas été possible d’obtenir avec des ventilateurs å
force centrifuge.
L’installation générale, telle qu’elle a été exécutée, comprenait:
1° Deux générateurs tubulaires, å foyer amovible, de 21 métres
carrés de surface de chauffe chacun, avec leurs tuyauteries et les acces-
soires de toute sorte. Ges générateurs, établis dans le sous-sol de la galerie
comprise entre les deux vestibules du coté de la place du Trocadéro,
envoyaient les gaz de la combustion dans un tuyau en tole placé å l’un
des angles de la cheminée d’évacuation d’air vicié de l’un des réseaux
de vue de l’ouverture et de la fermeture des portes. Dans le but de réduire
(coté Passy);
cette pression au minimum, on s’est arrété å un Systeme mixte, consistant
a prendre l’air extérieur et å l’injecter dans la salle, au moyeii d’un venti-
lateur soufflaiit; puis å reprendre l’air de cette salle, au moyeii d’un
second ventilateur aspirant, pour le rejeter au dehors. Ce systéme per-
mettait de regler å volonté la pression positive de la salle, tout en conser-
vant, entre les pressions des deux ventilateurs, la difference nécessaire
pour produire l’écouleineiit de l’air dans les conditions voulues.
2° Deux machines å vapeur horizontales, å deux cylindres, å con-
densation et å changement de marche, susceptibles de développer cha-
CLine, comme maximum, une puissance de 16 clievaux. Ges deux ma-
chines, complétement indépendantes l’une de l’autre, commandaient
toutes les deux, par courroies, un méme arbre de couclie. Le dispositif
de changement de marche avait pour but de réserver la possibilité de
renversement du courant, en cas de chauffage préalable de la salle;