Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3

År: 1882

Forlag: Ducher & C

Sted: Paris

Sider: 64

UDK: 606.4 Mon

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VI ANNEXE N° 2 Ces trois principes amenérent å cons ti tuer le service comme il suit: Deux pompes å vapeur, (Tune force totale de 350 chevaux, furent installées sur la berge du quai de Billy, dans l’enceinte méme de Imposi- tion ; elles étaient destinées å élever les eaux de la Seine, par une con- duite de 0“,600 de diametre, jusqu’å un réservoir situé å Passy, rue Co- pernic, å la co te de 72 metres au-dessus du niveau de la mer; ce réser- voir que la Ville avait consenti å mettre gratuitement å la disposition de l’État, avait une capacité de 13.000 metres cubes environ. De ce point partait une conduite d’amenée de0n\600 de diametre qui, aprés avoir franchi les sous-sols da Palais du Trocadéro et de la cascade, traversait le pont d’Iéna et le pare du Ghamp-de-Mars et s’arrétait au bas de la terrasse du Palais; lå, elle se bifurquait en deux conduites de 0m;500 qui, faisant tout le tour du Palais, alimentaient principalement une conduite transversale de 0m;500, dirigée å peu prés suivant le petit, axe du Palais, et six conduites de 0m,250 et de 0ra/150 distribuant l’eau sous les galeries longitudinales de 5 metres et le long des båtiments des Beaux-Arts pour les services de l’arrosage intérieur et de l’incendie. Ge premier réseau, qui constituait le service å haute pression, pou- vait, d’une part, étre mis en communication avec le bassin de la place du Trocadéro et d’autre part, étre relié directement avec les machines élé- vatoires et fonetionner sans l’intermédiaire des réservoirs. L’alimentation de la vasque supérieure de la cascade par le bassin du Trocadéro, dont la capacité est d’environ 3.500 metres cubes, se faisait au moyen d’une conduite de 0m,800 qui se bifurquait devant le Palais en deux conduites de 0m;600; celles-ci pénétraient dans les sous-sols et se réduisaient, derriere la cascade, å une seule conduite de 0“,600 descendant jusque sous le bassin inférieur et permettant de doubler, en cas de besoin, par des communications faciles å établir, la conduite principale d’alimen- tation å haute pression. Enfin le trop plein du bassin inférieur de la cascade, dont le niveau était de 8 metres au-dessus du sol du Palais du Ghamp-de-Mars, était distribué par le moyen de deux conduites de 0m,500 qui, aprés avoir tra- versé le pont d’Iéna et le pare du Ghamp-de-Mars, contournaient tout le Palais. De nombreuses communications pouvaient étre établies entre ce réseau å basse pression et le réseau å haute pression soit par l’intermé- diaire de conduites secondaires de distribution, soit par des jonetions directes qui étaient groupées dans des chambres de manoeuvre situées sous le bassin inférieur, de la cascade, devant la terrasse du Palais du Ghamp-de-Mars et de chaque coté du Palais., au droit de la conduite transversale de 0in;500. Pour au gm enter encore la sécurité du service, un branchement de 0,300 faisait communique! le réseau å haute pression avec les conduites d’eau de Vanne et d’eau d’Ourcq de la Ville de Paris, å Tangle de l’ave- nue Bosquet et de l’avenue cle La Bourdonnaye. Tel était le Systeme des principales conduites maitresses destinées å desservir les besoin de l’Exposition. Les quatre autres canalisations secon- daires, dont on a parlé plus haut, étaient constituées principalement par des conduites de 0m/150, de 0m,100 et de 0m,060 de diametre. Pour assurer une bonne et rapide exécution des travaux de canalisa- tion et de branchements et pour donner de la régularité et de l’unité å tout le service d’alimentation et de distribution, dont les chiffres cités plus haut ou qui figurent dans les tableaux qu’on trouvera plus loin montrent toute 1’importance, il parut préférable de confier å une seule entreprise la construction et l’exploitation pendant toutø la durée de l’Exposition de tout ce qui se rapportait au service des eaux. Aprés des pourparlers avec plusieurs sociétés d’entrepreneurs, la Compagnie générale des Eaux, qui fit les offres les plus avantageuses, fut chargée d’assurer ce service par un marché conclu le 25 mai 1877 et dont les principales clauses étaient les suivantes : La Compagnie générale des Eaux devait élever, amener et distribuer clans les enceintes de l’Exposition, å forfait, pour la somme de 730.000 francs, un volume d’eau de 20.000 metres cubes par jour, en se conformant aux prescriptions d’un projet qui fixait, outre les positions approximatives des conduites, une longueur maximum des canalisations des divers diametres et un nombre maximum des divers robinets et appareils de fontainerie å installer pour la distribution des eaux. Par ce meme forfait, la Compagnie des Eaux s’engageait å amener et å distribuer, dans les memes conditions, 10.000 metres cubes d’eau fournie gratuitement par la Ville et provenant du bassin de la place du Trocadéro. Elle devait, en outre, pouvoir élever, en cas de besoin, 30.000 me- tres cubes par jour, au moyen de ses pompes; le prix de chaque metre cube élevé, au-dessus des 20.000 premiers compris dans le forfait, donnait alors lieu, de la part de l’État, å une rétribution de 0f706 par metre cube. Enfin? la meme Compagnie devait exécutertous les travaux de cana- lisation et de distribution non compris dans le forfait, pour le compte de l’État ou des exposants, aux prix d’une serie jointe au projet combinés avec les prix de la série du Service des Eaux de la Ville de Paris frappés d’un rabais de 2 pour 100, ces prix étant considérés comme comprenant les frais Sexploitation. Tous les matériaux étaient fournis en location, toutefois, l’Ädminis- tration se réservait d’en acquérir la propriété en tenant compte å la Com- pagnie des Eaux des differences fixées par le marché entre les prix de location et les prix de vente. Quant aux eaux de diverses natures provenant des canalisations de la Ville de Paris, il fut convenu, aprés entente avec le Service municipal, qu’elles seraient payées par l’État å la Compagnie des Eaux au prix de 10 centimes le metre cube. G’est quelques jours seulement avant l’ouverture de l’Exposition que tout ce Systeme de distribution put étre mis en marché, et, depuis cette époque jusqu’au mois de décembre 1878, il ne cessa pas un seul jour de fonetionner avec la plus grande régularité. L’organisation du service était réglée ä peu pres comme il snit: A midi, mise en marché des machines du quai de Billy; B une heure, ouverture du service de la cascade et des diverses fon- taines du Champ-de-Mars et du Trocadéro; Entre cinq et sept heures, suivant la longueur des jours, fermeture de la cascade et des fontaines; Continuation de la marché des machines jusqu’au remplissage com- plet du réservoir de Passy. La consommation de l’eau par les exposants commencait vers onze heures, et c’est vers trois heures qu’elle était le plus considérable; å ce moment de la journée, la pression, dans les conduites å basse pression, variait de 7 å 3 metres suivant les emplacements; au niveau du sol du palais du Ghamp-de-Mars, dans les conduites å haute pression, elle était toujours supérieure å 30 metres au-dessus du méme niveau. Le reglement général de l’Exposition imposant å l’Administration l’obli- gation de donner l’eau gratuitement aux exposants, le nombre des abonnés payants était trés restreint; il comprenait principalement les restaurateurs, et il était de vingt pour le Champ-de-Mars et de sept pour le Trocadéro. Ceux de ces abonnés qui prenaient de l’eau de Vanne con- cluaient des abonnements de six mois avec la Compagnie générale des Eaux aux tarifs ordinaires de la Ville de Paris; ceux qui prenaient de l’eau de Seine la payaient au prix de 0/25 le metre cube. Les recettes provenant de ce dernier chef se sont élevées seulement å la somme de 2.083f,50. Le montant total des dépenses du service des eaux a été, pour la distribution des eaux de la Seine, en y comprenant les conduites et appa- reils de la cascade du Trocadéro, de................... 1.009.687^38 pour 4.656.957 metres cubes, ce qui porte å environ 0f,217 le prix de revient du metre cube d’eau de cette nature, élevé au réservoir de Passy et consommé dans l’intérieur de l’Exposition. Pour l’établissement des diverses conduites destinées å amener les eaux de Vanne, de Dhuys ou d’Ourcq, il a été dépensé 30.780f;55; en ajoutant å cette somme le montant des appareils hydrauliques de l’aqua- rium du Trocadéro et le prix de 27.408f,67 payé pour l’eau consommée aux frais de l’État, on trouve que le prix de revient de ces eaux a été de 0f,291 environ le metre cube. L’ensemble de la distribution a couté å l’État 1.089.476',60 pour 4.931.044 metres cubes d’eau distribuée. Le prix moyen du métre cube d’eau a done été de 0f,220 environ. Il n’est pas tenu compte dans ces évaluations des 7.000 metres cubes d’eau que le bassin du Trocadéro fournissait chaque jour gratuitement pour l’alimentation de la cascade.