Monographie Des Palais Et Constructions Diverse De L'exposition Universelle De 1878
Bd.3

______ ___ ____ __ ANNEXE N° 2 _______ NOTE SUR LA DISTRIBUTION D’EAU ET LE SERVICE D’INCENDIE __ ___ DISTRIBUTION D’EAÜ PREMIERE PARTIE SERVICE DES EAUX DANS L’ENGEINTE PRINCIPALE (champ-de-mårs, trocadéro et dependances) L’Exposition était alimentée par sept canalisations distinctes énu- mérées ci-aprés, qui différaient entre elles tant par leur importance que par la nature et la pression des eaux qu’elles distribuaient aux divers ser- vices suivant leurs besoins. 1° Le plus considérable de ces réseaux avait son origine å Tun des bassins de la Ville de Paris, situé å Passy, å l’altitude de 72 metres au- dessus du niveau de la mer; il distribuait de l’eau de Seine élevée au moyen de machines installées spécialement ä eet effet, sur le quai de Billy, dans l’intérieur de l’Exposition. Il alimentait principalement la vasque supérieure et les divers effets d’eau de la cascade du Trocadéro, les ascenseurs, l’arrosage des pares, des jardins et des palais, le service d’incendie, la partie du quai d’Orsay comprise entre les avenues Rapp et La Bourdonnaye, les fontaines monumentales installées sur le quai d’Or- say å l’entrée du Pont d’Iéna, les fontaines filtrantes établies en divers points, enfin, divers branchements destinés aux exposants, spécialement du coté francais, dans les classes 54 et 60 et du coté étranger, dans les sections anglaise, américaine, suisse, beige et autrichienne; 2° Le bassin de la place du Trocadéro formait un second réservoir situé å l’altitude de 60m,73 et mis en communication directe avec la vasque supérieure de la cascade ; 3° Le bassin inférieur de la grande cascade se déversait dans un vaste Systeme de conduites qui traversaient le pont d’Iénaet faisaient tout le tour du Champ-de-Mars pour distribuer des eaux å basse pression aux galenes des machines, aux deux lacs du pare, aux deux fontaines du perron du Palais et å quelques autres services réelamés par les exposants; 4° De l’eau de Vanne, prise sur les conduites de la ville, å Tangle de l’avenue de La Mothe-Piquet et de l’avenue de La Bourdonnaye, était répartie tout autour du Champ-de-Mars entre les restaurants, les buffets, les fontaines Wallace et la machine å papier qui fonetionnait å l’extrémité de la galerie annexe (coté sud) des machines francaises. Surce méme point, un fort branchement permettait de prendre, au besoin; de l’eau d’Ourcq å une bonne pression; 5° Une seconde canalisation d’eau de Vanne, branchée également sur des conduites de la Ville, dans la rue de Magdebourg, alimentait l’aquarium d’eau douce et quelques fontaines publiques au Trocadéro ; 6° Un branchement d’eau de Dhuys amenait dans l’intérieur du Palais du Trocadéro l’eau destinée au service d’incendie; 7° Enfin un petit branchement isolé; pris sur des conduites de la Ville, alimentait l’enceinte de l’Exposition d’Anthropologie. La quantité d’eau distribuée par chacun de ces réseaux distinets pen- dant la durée de l’Exposition et indiquée ci-aprés donnera une idée de leur importance relative : 1° Eau de Seine élevée par Ies machines de l’Exposition au réservoir de Passy.............................................•__________ 2° Eau provenant du bassin de la place du Trocadéro.............. 3° Trop-plein du bassin inférieur de la cascade du Trocadéro....... 4° Eau de Vanne et d’Ourcq du Champ-de-Mars................... 5° Eau de Vanne du Trocadéro.................................... 6° Eau de Dhuys du palais du Trocadéro.......................... T Conduite de l’Anthropologie................................... 4.656.957 met. cubes 1.358.000 — (Mémoire) 96.107 — 159.936 — 13.922 — 4.122 — ______________________ Quantité totale d’eau distribuée pendant l’Exposition. 6.289.044 met. cubes Les trois premieres de ces canalisations sont de beaueoup les plus importantes; elles pouvaient d’ailleurs étre réunies, å volonté, en tant de points différents par le moyen de robinets d’arrét de tous diametres, qu’elles formaient; en réalité, un seul ensemble de conduites, susceptibles d’envoyer, suivant les besoins du moment, en tout point de l’Exposition, une eau provenant soit de Tun quelconque des trois réservoirs, soit des machines elles-memes. Le probléme å résoudre dans l’établissement de ces conduites était en effet tres complexe, en dehors de la nécessité d’assurer un débit suffisant pour les besoins prévus et imprévus, la distribution des eaux de l’Exposition devait, en outre, satisfaire aux trois conditions suivantes, qui ont dominé toute l’organisation du service et qui sont: 1° De constituer un réseau tout å fait indépendant des canalisations de la Ville de Paris, qui sont å peine suffisantes, pendant l’été, pour desservir la consommation normale; sans toutefois se priver du secours des eaux municipales en cas d’accident ou d’incendie; 2° D’avoir en tout point une double alimentation : l’une å haute et l’autre å basse pression. 3° De pouvoir, en cas d’incendie^ envoyer, en un point quelconque de l’Exposition, assez d’eau pour faire fonetionner une pompe å vapeur et quatre ou cinq lances, sans que la vitesse de l’eau dans les conduites causåt une trop forte diminution de pression. b .....