L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
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spécimens de plumes, papiers, couleurs, pin-
ceaux, des appareils de fac-similé, machines
automatiques pour les reproductions d’écritures
etde dessins, caractères typographiques, papier
debilletsde banque, appareils photographiques,
phototypies; instruments de musique, instru-
ments scientifiques, cartes géographiques et
cosmograpliiques, copies de lettres, micros-
copes, télescopes, appareils d’acoustique, instru-
ments ophtalmiques, astronomiques, mathéma-
tiques, lunettes et instruments médicaux et
chirurgicaux.
Parmi les 66 exposants de ce groupe, nous
citerons particulièrement les maisons : Gaslon,
Aylmer, Rivière, Ardeshir, Cohen, London
Rubber Printing Company, Sanders, Zuccato
et Wolff, Wade, üibson, balayette, Scott, Atkin-
son, Brinsmead, Hill, Clarkson, lloss, Vat-
son, etc.
Au quai d’Orsay, nous trouvons plusieurs
modèles de maisons transportables, de salles
de billard, tentes et divers objets d’usage
domestique appliqués aux besoins des voya-
geurs et des explorateurs. Nous citerons surtout
les modèles de la maison Ducker Portable
House C°, d'Edgington, de la Compagnie
Maignen's filtre rapide and anti-calcaire.
Dans la galerie de l’Agriculture, nous trou-
vons tous les produits de l’économie domesti-
que : engins, nourriture et élevage des ani-
maux, les tabacs; tous les instruments employés
dans la culture des champs et l’exploitation des
forêts; les céréales, les farines et leurs dérivés;
la panification, les biscuits, la pâtisserie; le
lait et les œufs, ies conserves alimentaires, les
fruits et les légumes; les condiments et les
stimulants; le sucre et la confiserie; les bois-
sons fermentées, vins, alcools et bières; des
spécimens de la culture rurale et des travaux
agricoles; les insectes utiles et les insectes
nuisibles.
Toute cette intéressante partie de l’Exposition
delà Grande-Bretagne nécessiterait une descrip-
tion plus détaillée peut-être; mais ici, surtout,
il faut voir de quels soins particuliers sont
entourées toutes les richesses naturelles du sol,
pour se rendre compte des remarquables pro-
grès accomplis par l’agriculture anglaise.
Dans la section de l’économie sociale, nous
trouvons toutes les branches représentées :
statistiques, instruction technique, écoles tech-
niques, écoles industrielles, jardins publics,
émigration, bains et sudation, organisation
industrielle, ambulances, institutions de charité,
association matérielle, coopération, cafés et
tavernes, littérature et religion.
Près de la section d’agriculture, l’exposition
de la colonie du Cap de Bonne-Espérance est
surtout remarquable par ses produits agricoles,
ses laines, ses plumes et ses vins.
Enfin, le Palais Indien,situéavenue de Suffren,
près de la porte Desaix, se présente sous la for-
me de deux galeries rectangulaires réunies par
un dôme central, le tout peint en rouge brun,
avec ornementations de sculptures blanches
figurant une façon de dentelle. Les galeries et
le dôme central sont pourvus de vastes véran-
das, et l’ensemble de cette construction rap-
pelle les types principaux de l’architecture
hindoue.
A l’intérieur des galeries, des coupoles for-
mant travées sont ornées de fenêtres penchées
qui donnent l’air et la lumière.
La coupole du dôme central, supportée par
des colonnes, est décagone; elle est plus élevée
que elles des galeries.
Au centre, une vasque de marbre blanc sup-
portéepar des lions marins forme une élégante
fontaine qui répand une fraîcheur très appré-
ciée par les fortes chaleurs que nous traver-
sions.
Le Pavillon Indien est un café où l’on sert du
thé, du café, des confitures et des gâteaux
indiens.
Dans les galeries extérieures,8 exposants indi-
gènes présentent les différents produits des arts
industriels et commerciaux de l’Inde anglaise :
bijoux, poteries, châles, tapis, broderies, figu-
rines, fourrures, étoffes de soie et de laine,
ouvrages de cuivre, papier, pierres pécieuses,
instruments de musique, etc.
Parmi ces exposants il faut citer MM. Ardes-
hir et Byramjée^ Bigex, Liberty et Cie, Procter
et Sumsoodin.
En résumé, et comme nous venons de le
voir, la Grande-Bretagne et les colonies oc-
cupent une superficie d’environ 25,000 mètres
carrés. Elle figure dans toutes les branches des
arts, de l’industrie et du commerce, avec une
distinction toute particulière, et ses exposants
auront bien mérité les nombreuses récompenses
qui leur seront attribuées.
A. Dally.
L’AMEUBLEMENT
A L’EXPOSITION UNIVERSELLE1
La classe XVII, qui groupe dans la sec-
tion française les principaux industriels du
mobilier, ne compte pas moins de 170 ex-
posants, c’est assez dire son importance;
mais il s’en faut de beaucoup que tous les
meubles qu’on y voit aient un caractère
d’art accentué.Nombred’entreeuxsontde
pure utilité. De ceux-là il ne saurait cire
question ici. Leur modestie même expli-
que assez pour quelles raisons nous les
passons sous silence.
Par contre, la plupart des exposants
qui, on temps ordinaire, font dos meubles
d’usage courant, confectionnent pour
ces grandes solennités industrielles des
pièces qui peuvent prétendre au titre
de « chefs-d’œuvre » dans le sens qu’on
donnait autrefois à ce mot, c’est-à-dire
qu’ils donnent des soins exceptionnels à
la création d’œuvres capitales pour les-
quelles ils épuisent toutes les ressources
de leur goût et de leur habileté.
Il ne faut donc pas considérer ces
expositions extraordinairement soignées
comme l’expression exacte d’une produc-
tion courante, mais bien plutôt comme
un maximum de bonne fabrication. Il no
faut pas vouloir y découvrir une suite de
spécimens de ce qui sc fait ordinairement,
mais bien des modèles choisis de ce que
chacun des exposants peut faire de
mieux.
Peut-être serait-il plus profitable et
plus instructif d’avoir sous les yeux des
1. Voir le n° 49.
échantillons de la production journalière.
Mais, même présenté dans ces conditions
exceptionnelles, le résultat de ce concours
ne laisse pas que d’ètre fort intéressant.
Il nous permet, en effet, de constater que
comme perfection de la main-d’œuvre,
notre époque n’est inférieure à aucune de
celles qui l’ont précédée.
Bien dos fois j’ai entendu, dans des
expositions, des juges sévères sc plaindre
de la tendance qu’avaient certaines mai-
sons à copier et recopier certains chefs-
d’œuvre de notre ameublement du xvnc et
du xviiie siècle. Moi-mème je me suis
élevé plus d’une fois contre cette applica-
tion que des ébénistes de grande valeur
apportent à contrefaire les principaux
morceaux de notre Mobilier national. Je
considère, en eilet, qu’en ces matières, la
moindre innovation heureuse vaut mieux
que tous les recommencements. Mais ce
sont justement ces copies qui, par leur sin-
gulière perfection, nous ont permis de
constater que sous le rapport do la belle
et de la bonne exécution, nous n’avons
rien à envier à nos prédécesseurs.
A l’Exposition actuelle, si Ton veut
contempler les compartiments réservés à
MM. Basson, Beurdcloy, Zwiener, Rau-
lin, etc., qui se sont fait une spécialité de
ces reproductions et qui y excellent, on
pourra voir que les copies se rapprochent
assez des originaux pour ne pas être dé-
clarées inférieures.
Commechoix, préparation et corroyage,
des bois, comme application des placages,
comme travaux de marqueterie, de
sculpture, de moulures, comme fonte et
ciselure des bronzes, comme dorure du
métal et du bois, ces meubles sont irré-
prochables. Cette constatation vaut la
peine d’ètre relevée.
Dans ce genre de restitutions, il est
surtout deux maisons dont on ne saurait
trop célébrer les mérites. Je veux parler
de M. Dasson et de M. Beurdeley. Leur
exposition est pour les amateurs de meu-
bles anciens un véritable enchantement.
Les deux salons qu’ils ont garnis de leurs
plus beaux ouvrages font concurrence à
notre Garde-Meuble national et, n’étaient
certains menus détails de facture, qui
révêlent à l’œil très expérimenté une ori-
gine moderne, on pourrait croire qu’ils
ont dévalisé nos palais nationaux.
On retrouve chez eux, en effet, ces
commodes rutilantes et rebondies que
Boulle et Zommcr garnirent de bronzes
si grassement ciselés, et qui ornent encore
actuellement le palais de Versailles; ces
beaux cabinets incrustés qu’on admire
dans la galerie d’Apollon; ces superbes
horloges où les placagesles plus ingénieux
font miroiter leurs combinaisons brillan-
tes entre des feuillages modelés avec une