ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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134 L’EXPOSITION DR PARIS LES TAILLERIES DE DIAMANTS On sait qu’Anvers, berceau de la taille du diamant, a pris, depuis quelques années, grâce à cette industrie, un développement extraordi- naire. En 1886, on comptait environ cent ou- vriers et trois ou quatre tailleries: aujourd’hui, il n’y a pas moins de 3,000 ouvriers et 30 à 35 tailleries. Aussi cette industrie est-elle représentée ex- ceptionnellement à notre grande Exposition. En haut de la galerie d’honneur on trouve ins- tallée la maison Coelermans Henrichs, dans un superbe pavillon de style mauresque. C’est, d'abord, un véritable atelier où une douzaine d’artistes lapidaires, éleveurs et modeleurs, manipulent les précieuses pierres. Le plus igno- rant, en matière de diamant, peut se rendre compte de ce magnifique travail. On ne taille que les plus gros brillants, auxquels Anvers doit sa grande réputation. Chaque côté du pa- villon est occupé par une vitrine : l’une nous montre les brillants dits solitaires et le diamant brut, tel qu’il sort de la mine; l’autre, de su- perbes écrins renfermant de merveilleux colliers de toutes qualités; èt comme pièce principale, une des vraies merveilles de l’Exposition, un trophée des armes de France formé de 2,000 brillants. Une autre taillerie de diamants, celle de MM. Boas frères, d’Amsterdam, installée dans un élégant pavillon du Champ de Mars, est également l’une des attractions de l’Exposition. L’EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DU TRAVAIL* Construction d’un dolmen. — La scène dont nous avons là la reconstitution se passe dans la vallée de la Seine, à l’époque de la pierre polie. Voilà un mot — le mot dolmen — qui ne nous est pas inconnu^ mais dont le sens a beau- coup varié. Autrefois, on rangeait les dolmens parmi les monuments drtli'diqttës. On les consi- dère aujourd’hui comme dös monuments méga- lithiques, et l’on a abandonné l’ancienne dénomi- nation, parce qu’il est bien établi que ces nionuinents ne sont pas particuliers à la race celtique, parce qu’ils semblent même antérieurs aux invasions des Celtes, parce qu’enfin ils se rencontrent dans des pays que les Celtes n’ont jamais habités, comme le Danemark, le Maroc, l’Algérie, l’Espagne. Les monuments mégali- thiques ou formes de grandes pierres sont : les pierres debout (menhirs'), les menhirs alignés (alignements), les menhirs en cercle (cromlechs), les dolmens. « Le dolmen, dit M. de Mortillet, est un monument composé de dalles en pierre placées de champ supportant d’autres dalles horizontales, qui servent de plafond et de toit. Ces dalles constituent ainsi une ou plusieurs chainbreSj habituellement précédées d’un vesti- buleoud un couloird’accùs.Lespierreslatéràles, placées de champ, s’appellent piliers ou sup- ports. On nomme tables les dalles de recouvre- ment. » Les dolmens se ressemblent tous dans leurs grandes lignes; cependant ils peuvent affecter des formes légèrement différentes dans les détails, constatation sur laquelle on s’est appuyé poui- combattre la théorie de ceux qui soutenaient l’existence d'un peuple particulier 4. Voir les nûs 54 à Ö6. qu’ils appelaient peuple des dolmens. D’ailleurs, on a trouvé dans ces monuments des squelettes qui dénotent des races différentes. Quel était l’usage des dolmens? Cette ques- tion a été longtemps pendante, mais les recher- ches les plüs récentes et les plus probables militent en faveur de l’opinion qui en fait des monuments funéraires. Tous les dolmens qu’on a rencontrés intacts contenaient des sépultures. « Les dolmens, conclut M. de Mortillet, sont donc des tombeaux, et généralement des tom- beaux communs, dans lesquels on ensevelissait un grand nombre de personnes. Il y a parfois Une telle accumulation d’ossements que tous les corps réunis devaient présenter un volume plus considérable que le vide dans lequel les os sont accumulés. Celaprouve que les ensevelissements étaient successifs. Les corps derniers venus ont été introduits dans le dolmen, quand les chairs de leurs précédesseurs étaient déjà décomposées et détruites. Les dolmens sont des chambres fu- néraires, des caveaux mortuaires servant à des familles et à des tribus. » Les dolmens étaient soigneusement clos, car l’on prenait les plus grandes précautions pour prévenir les violations de sépultures. — il îSô—v—■—■ LE PAVILLON DES TRAVAUX PUBLICS1 En France, on a cherché à créer un système intermédiaire entre les phares de 1er ordre et les phares électriques toujours coûteux, en améliorant les phares éclairés à l’huile. Pour assurer à un feu un grand éclat lu- mineux, il est indispensable de concentrer les rayons, de les empêcher de diverger. Or. la divergence augmente quand les di- mensions du foyer lumineux augmentent elles-mêmes. Pour la diminuer il faut, à mesure que la grandeur du foyer s’accroît, accroître de même le diamètre du sys- tème optique. Avec l’électricité, l’optique est réduite pai-ec que le foyer est très réduit lui-même; mais si l’on veut em- ployer Fhuilc et, par suite, des ikiniines un peu grandes, il devient indispensable, pour ne pas augmenter la divergence des rayons, d’avoir recours à des appareils optiques de très fort diamètre. Or, jus- qü’ici, on n’avail guère pu dépasser les diiftfensiohs adoptées par Fresnel pour les appareils optiques de 1er otdre, soit 1m,34 de diamètre intérieur. En Anglc- torte, à défaut de mieux, on a superposé dans une même lanterne 2, 3 et même 4 appareils de 1er ordre; ces combinai- sons, appelées biforme, triforme, qua- driforme, compliquent le service, élèvent le prix de revient de l’unité de lumière et augmentent la divergence déjà exces- sive des appareils. En France, on a attendu que les pro- grès del’industi-ie aient permis d’augmen- ter les dimensions des appareils d'optique. •I. Voir les nos Si à 86. C’est à M. Barbier, constructeur de phares, que revient l’honneur de la solu- tion. Il est parvenu, en 1885, à fabriquer de grandes lentillesde 1 ,n,330 de longueur focale. Le bel appareil du Pavillon a 2™,66 de diamètre extérieur. Il est sus- ceptible, d’après les expériences faites à Soulh-Forcland, en Angleterre, de tri- pler l’éclat d’un appareil de 1er ordre. C’est un véritable progrès. Déjà la Russie et les Etats-Unis ont adopté pour des feux fixes illuminés avec une seule lampe les appareils dits hyper-radiants de M. Batbier. Le système est très écono- mique et assure une juste proportion en- tre les dépenses et les besoins à desser- vir; on y aura recours sur notre littoral pour les points d’intérêt secondaire qui réclament cependant l’amélioration de l’éclairage. Les visiteurs s’arrêtent aussi (levant les modèles des nouveaux phares construits de 1878 à 1888, les phares à huile de la Vieille (Finistère), des Grands-Cardinaux (Morbihan), du Grand-Charpentier, à l’embouchure de la Loire ; le phare mé- tallique de Port-Vendres, le phare élec- trique de Planier, près de Marseille. On a beaucoup amélioré, dans ces derniers temps, les installations do nos phares électriques. L’administration a groupé dans un bâtiment spécial attenant au Pa- villon toute une installation de phare élec- trique, avec appareil optique bifocal, dynamos Meritens, instruments de con- trôle très ingénieux, moteurs à air chaud. La force motrice est fournie par les nou- velles machines à air Bénier, qui évitent Femploi de l’usage do l’eau. On associe aussi maintenant aux phares électriques des signaux sonores pour remédier à l’in- suffisance de l’éclairage par les temps de brouillard. M. Bourdelles, ingénieur en chef du service des phares, lait exécuter en ce moment le nouveau programme à Belle-Isle et à BariißuP. Au début, on se servait en France dës sirènes si employées aux Etats-Unis et actionnées par ta vapeur d’eau. Maintenant, afin de pouvoir pro- duire des sons au moment du besoin, sans attendre que la vapeur soit sous pression, on a recours à l’air comprimé. Les moteurs qui servent à l’éclairage servent aussi à comprimer do l’air, et, au moment Utile, il suffit do mettre des accumulateurs d’air en relation avec la sirène. Les prt'iiiiôros expérioticôs faites au phare de Gris-Nez ont donné d’excel- lents résultats. On pourra examiner ce nouveau genre de sirène dans le bâtiment des phares. Enfin, le public regarde aussi curieusement une tour-balise en béton et une tour-balise en grandeur naturelle installées devant le bâtiment des phares. La tour en béton est intéressante par son