ForsideBøgerL'exposition De Paris 188…quatrième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Troisième & quatrième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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302 L’EXPOSITION DE PARIS c'était le quatrième tournoi pacifique de ce genre ouvert à Paris. EXPOSITIONS INTERNATIONALES DE PARIS. Exposants Nombre français Nombre des et des des Superficie. exposants, colonies. visiteurs. 1833. ... 11 hectares. 14.000 ■10.914 4.180.417 1867.... 20 hectares. 52.000 15.069 9.062.965 4878.... 29 hectares. 82.885 23.832 46.-102.089 En 1889, l’Exposition Universelle, qui n’avait pas moins de 10 kilomètres de tour, couvrait 43 hectares; elle comptait 66,000 exposants; quant an nombre de visiteurs qu’elle a reçus, à défaut du chiffre précis des dernières semaines, nous pouvons rappeler que, dans les mois do mai, juin, juillet, août, septem- bre et la lre quinzaine d'octobre, le re- levé comparatif dos entrées payantes donnait, pour l’Exposition de 1878, le total de 10,754,626, et pour l’Exposition de 1889, celui de 21,640,279. soit une différence do 10,885,653. Ajoutons que le nombre des voyageurs descendus à I hôtel, loin de diminuer progressivement comme en 1878, n’avait fait que croître, allant, do 59,309 en mai, jusqu’à 123,458 on août. Ces chiffres sont suffisamment éloquents pour sepasser de commentaires. V.-F. M. LA TYPOGRAPHIE P0LYTYP1QUE LÀ PORTE DU GROUPE III La porte de la classe 18 renferme de sé- rieuses qualités. Le parti choisi est peut-être un peu solennel, un peu froid; l’arcade classi- que flanquée de deux lourds pilastres présente un aspect guindé qui ne rentre pas assez, à mon sens, dans la fantaisiste désinvolture du sujet à traiter. L’art du tapissier décorateur est essentiellement prime-sautier, brillant, verveux, anti-pédant, et exigeait un cadre moins déjà vu. Pourtant l’architecte, M. Achille Hermant, qui, on le sent, possède à fond son métier, a su atténuer cette frigidité par la délicatesse de cer- tains détails, par la polychromie de l’ensemble et par l’heureux choix de ses collaborateurs. M. Délogé a composé, pour le motif principal, deux figures, malheureusement hors d’échelle, mais d’un mouvement charmant et d’une exécution extrêmement élégante. Quant à M. Toché qui a peint, à l’aquarelle, les deux panneaux de la haute frise, il s’est surpassé. Quelle décoration spirituelle et vivante ! Avec quel goût l'artiste a su mettre en valeur la mo- dernité ! Avec quel dédain il s’est débarrassé de la friperie académique et du bric-à-brac rouillé de la mythologie! Et quelle finesse de toucher, quel éclat, quel entrain, quelle verve dans l’exécution ! Puisse cet audacieux essai, qui est un coup de maître, servir de leçon à la jeunesse trop timide souvent, et pas assez dégagée des préjugés courants. ----------- LA PORTE DE LA BIJOUTERIE Ici l’architecte a eu la délicate pensée d’aller emprunter le style de son architecture au passé artistique de noire vieille France. Sa façade, d’un Louis XV touchant plutôt à la Régence qu’au rocaille, est une gracieuse évocation d’une des plus charmeresses époques de notre histoire. Le xvnie siècle cadre fort agréablement avec la féminité élégante et la fastueuse pré- ciosité de la bijouterie. ——■//D+G'vv- LA SCIENCE A L’EXPOSITION Dans la galerie de l’imprimerie et de la librairie, située, comme on le sait, dans le pavillon des Arts libéraux, se trouvent réunies quelques-unes desinventions récentes relatives à la typographie. Parmi les inventions dont les spécimens sont exposés, l'une des plus intéressantes assurément, puisqu’elle a pour résultat une abréviation con- sidérable du travail de l’ouvrier typographe, c'est le nouveau système do composition qui fait usage, au lieu de lettres uniques, d’un groupe de lettres, représentant les syllabes les plus usuelles. Cette invention n’est pas récente, mais elle a été singulièrement perfectionnée par un impri- meur de Paris, M. Noizette, qui l’emploie depuis quelques années dans ses vastes ateliers de la rue Campagne-Première. Quelques détails historiques et descriptifs feront comprendre l’objet et les avantages de la composition en corps de lettres groupées. Chacun sait comment, procède le compositeur typographe. Ayant devant lui une casse, qui renferme, dans ses diverses divisions, toutes les lettres de l’alphabet, disposées selon l’emploi de chacune d’ell-cs, c’est-à-dire variables de grandeuretde position, en raison delà fréquence de leur usage, il compose chaque mot, en levant successivement chacune des lettres dont est formé ce mot. Ce travail est fort simple. Le compositeur ayant lu un mot sur la copie, saisit successivement chaque lettre, et la place dans le composteur. Pour rendre le travail plus rapide, on a, à diverses reprises, tenté l’application d’une idée qui semble à priori très séduisante, à savoir, de faire usage, dans certains cas, au lieu de lettres simples, de groupes de lettres, représen- tant des syllabes, et de les composer par la même opération qui, aujourd’hui, ne permet de 1 placer qu’une seule lettre dans le composCear. Proposée vers le milieu du siècle dernier, cette idée excita l’émulatiop de bien des cher- cheurs; Walker, le fondateur du journal anglais ie Times, se décida, dit-on, à créer ce journal uniquement pour appliquer la composition par logotypes, comme il les appelait, avec laquelle il comptait effectuer à bas prix la composition de son journal. Cette combinaison réussit peu, à celte époque, mais elle fut reprise par un grand industriel an- glais, lord Stanhope, qui forma des casses de dix à douze signes extrêmement usuels dans la langue anglaise. La tentative de lord Stanhope ne réussit pas mieux que la première. On a vu reparaître ces anciens essais aux Expositions françaises. Un habile et courageux ouvrier, Josse, avait consacré tous ses efforts à coller ensemble des caractères, pour créer de nombreux types com- posés. Les disposant dans une casse extrême- ment longue, il cherchait à prouver, par son expérience, qu’il pouvait arriver à une produc- tion rapide. Mais la difficulté d’allerchercherle signe voulu fut jugée un obstacle insurmontable à la réali- sation d’un système dont l’idéal serait de trouver presque toujours le mot, dont on a besoin, tout composé, mais qu’on ne pourrait rencontrer qu’avec bien du temps, au milieu d’une infinité d’autres types. Plus tard, un fondeur, M. Marcellin Legrand, chercha à rentrer dans la voie ouverte par lord Stanhope, mais sans plus de succès, et la ques- tion parut abandonnée. Dans ces dernières années, M. de Galonné reprit la solution du problème. Il pensait que par une heureuse disposition des logotypes, placés droits dans des.rainures étroites et un peu in- clinées, ramenés toujours en avant par une ron- delle de plomb, rainures disposées elles-mêmes clans un cofl're placé verticalement devant la casse, il pourrait rendre facile la recherche de signes disposés dans un ordre logique. Il dimi- nuait beaucoup l’étendue du système, en dis- posant les types toujours à Ja longueur du bras du compositeur. Le problème de l’amoindrissement de la casse a été fort heureusement attaqué par M. de Ga- lonné; toutefois, le grand nombre de signes composés qu’il employait, et qui allait jusqu’à 1,200, rendait le travail difficile. Après un pointage soigné, et en cherchant à la fois à supprimer des signes inutiles, et à ne pas trop diminuer leur nombre, puisque les avantages du système s’amoindriraient d’autant, M. Noizette, qui vient de ressusciter très heu- reusement ce procédé, s’est arrêté à 480 signes, lesquels, classés alphabétiquement et vertica- lement en avant de la casse, ne tiennent qu’une place médiocre et sont très abordables. Nous donnons, dans la figure 1, la vue d’en- semble du casier de M. Noizette. Ce casier est composé, comme on le voit, de quarante tiroirs, contenant chacun 12 rainures destinées à rece- voir les caractères poïytypiques, lesquels sont placés debout, les uns derrière les autrw. (les tiroirs, qui sont à fond de métal, ont une incli- naison déterminée, qui permet le glissement des groupes. Chaque tiroir est mobile et peut se re- tirer facilement du casier, n'étant retenu en place que par un petit taquet. Le casier se divise en deux parties, qui s’adaptent l’une sur l’autre. Cette opération, très simple, est facilitée par des poignées placées aux extrémités; chacune des parties ne contient plus I alors que 20 tiroirs. Ainsi divisé, le casier devient très mobile, d’un transport facile, et il peut, être placé sous les rangs ou sur des rayons. Chaque division du casier garni de sa fonte ne dépasse pas le poids moyen de 45 kilogrammes. On voit, dans la figure 2, la coupe d’un tiroir et son inclinaison. On y remarque les groupes placés verticalement dans la rainure, et la rondelle chargée de les maintenir, tout en les poussant en avant. Le glissement dans la rainure se fait sans difficulté, soit qu’on distribue en repoussant légèrement le groupe qui se trouve déjà dans le casier avede groupe à y placer, et cela sans éprouver aucune résistance ; soit que l’on com- pose, et dans ce cas, un vide se produisant, par suite du groupe enlevé, ce vide se trouve immé- diatement rempli par le groupe suivant, qui des- cend, poussé par la rondelle, avec tous Jes autres groupes de la rainure. La composition au casier est facile, et l’évo- lution qui doit être accomplie par le bras du compositeur, est moindre que celle réclamée par la casse en deux morceaux. Cette réduction de la course est toute à l’avantage du système, puisqu’elle abrège les temps perdus et diminue la fatigue du bras. Un autre avantage, qui permet de soutenir la vitesse acquise clans les premières heures de tra-