Om Strømningsforholdene
almindelige Ledninger og i Havet

Forfatter: A. Colding

År: 1870

Forlag: Bianco Lunos Bogtrykkeri ved F. S. Muhle

Sted: Kjøbenhavn

Sider: 151

UDK: 532.5

Vidensk. Selsk. Skr. 5 Hække, naturvidenskabelig og mathematisk Afd. 9 B. III

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Side af 168 Forrige Næste
141 221 branche du Mississipi; mais cette opinion dut étre abandonnée lorsqu’on eut constaté que le volume du Gulf-stream est plus de mille fois plus grand que celui du fleuve, et que l’eau en est salée, tandis que celle du Mississipi est douce. On adopta alors généralement l’idée émise par Benjamin Franklin, que ce sont les vents alizés qui poussent les eaux devant eux dans lamer des Caraibes, d’ou elles sortent plus tard en formant le Gulf-stream. Maury n’accepte cependant pas cette explication; il reconnait que les alizés peuvent con- tribuer å la vitesse du Gulf-stream dans le détroit de la Floride; mais il pretend qu’il est impossible que les vents mettent le Gulf-stream en état de traverser toute l’Atlantique comme un courant bien distinct, et il termine ses objections contre la théorie de Franklin en remarquant qu’aussi sürement qu’un fleuve ne coule dans son lit que s’il est sollicité par la pesanteur, de meine le cours du Gulf-stream au milieu de l’océan exige une force accélératrice continue; en eflet, si la pesanteur n’existait pas, les eaux du Mis- sissipi ne quitteraient pas la source de ce fleuve, et, faute d’une difference de poids spé- citiquc, celles du Gulf-stream resteraient toujours dans les parages tropicaux de l’Atlantique. Mais comme Maury conteste (exactitude de l’assertion émise par Franklin, ä savoir que la surface de la mer est plus élevée dans le golfe du Mexique, et que l’eau y tend, en vertu de son poids, å se précipiter vers le Nord, l’expérience montrant que le long du bord occidental du Gulf-stream circule un courant d’eaux froides qui descend au Sud jusqu’au détroit de la Floride, il ne pent non phis maintenir sa premiere opinion au sujet de la cause qui produit le Gulf-stream, mais est force de partir de l’hypothése que l’eau du Gulf-stream, å cause de son plus grand degré de salure, a un poids spécifique plus con- siderable que l’eau des mers polaires, oü elle afflue en verlu de sa plus grande densité, en determinant un courant en sens contraire des eaux plus legeres de ces regions. Mais du moment que Mauiy supposait que les courants marins prennent naissance å la fois paice que i eau des tropiques est plus legere, et celle du Gulf-stream plus lourde que l’eau des mers polaires, son point de vue devenait iucertain et difficile ä soutenir, et il réussit d uuliint moiiis <1 mcttrc la question døs courants dans son vrui jour, (ju’on manQUEiit alors de moyens pour determiner le poids spécifique de l’eau de la mer, parce qu’on n’en con- naissait pas la salure dans les differentes mers. Forchhammer a comblé cette lacune par ses recherches sur l’eau de la mer; car nous pouvons rnaintenant, a laide de ses resultats et des temperatures, indiquer assez exactement le poids spécifique de l’eau de la mer dans les principales mers du globe. En ellectuant les calculs, on Irouve, conformément å la premiere idée de Maury, que la den- sité de 1 eau de la mei est minimum ä l’équateur, et croit d’une maniére assez reguliere å mesure qu’on s’avance vers ]e Nord et vers le Sud. L’eau de l’Atlantique, vers 60° de Lat. N., au sud et au sud-est du Grønland, parait avoir la densité la plus grande; en pre- nant cette densité pour unité, on Irouve que les poids spécifiques de l’eau de lamer peu- vent en moyenne étre représentés par les nombres suivants: