Om Strømningsforholdene
almindelige Ledninger og i Havet

Forfatter: A. Colding

År: 1870

Forlag: Bianco Lunos Bogtrykkeri ved F. S. Muhle

Sted: Kjøbenhavn

Sider: 151

UDK: 532.5

Vidensk. Selsk. Skr. 5 Hække, naturvidenskabelig og mathematisk Afd. 9 B. III

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Side af 168 Forrige Næste
143 223 de surface de l’équateur aux poles, et å un courant sous-marin des poles ä l’équateur. Mais ces courants sont profondément modifiés par suite de (intervention d’autres forces. L’alizé du Nord-Est réagit contre ce courant equatorial de (hemisphere nord en exer^ant sur la surface de la mer une pression oblique dont l’effet est plus grand que celni de la diflerence de niveau; il en résulte, å partir du 30° degré de latitude, une crue de l’eau contre les masses liquides que l’alizé du Sud-Est tend å amener de l’Atlantique sud, et l’alizé du Nord-Est force en meme temps les eaux de la surface å se diriger au S. O. vers la mer des CaraTbes, comme le supposait Franklin. Dans celte mer et dans le golfe du Mexique, oü l’alizé n’esl pas dominant, l’eau continue sa route au Nord par le détroit de la Horide, et donne ainsi naissance au Gulf-stream. Mais pour faire avancer le Gulf- stream du golfe du Mexique et du détroit de la Floride jusqu’au 30° degré de Lat. N., il faut une diflerence de niveau qui peut étre calculée ä l’aicle des formules générales du mouvement de l’eau dans les courants, et on Lrouve ainsi que Ie niveau de l’eau dans le golfe du Mexique doit étre de 6 pieds plus élevé qu’ä St. Augustine. Si Ton observe en- suite que, d’aprés la densité de l’eau ä St. Augustine, le niveau de la mer doit s'y trouver ä environ 3 pieds | au-dessus du point marqué zero qui correspond ä la densité moyenne de 1, il en résulte que le niveau du golfe du Mexique est environ å 9| pieds au-dessus de ce point, et que l’alizé fail remonter l’eau de pres de 3 pieds dans le golfe du Mexique. Aprés que eet immense courant, dont le debit, dans le détroit de Bemini, est de 1600 millions de pieds cubes par seconde, a passé St. Augustine, il poursuit sa route au N. E., ainsi qu’il a été dit plus haut. Pour faire ce long trajet, le Gulf-stream dispose tout au plus dune pente de 3 pieds mais il est facile de se convaincre que la force qui en résulte est tout-ä-fait insuffisante pour exécuter le travail que ce mouvement exige, et il s’ensuit évidemment que le Gulf-stream doit, pendant tout ce parcours, étre soumis å Faction d’une autre force ä laquelle on n’a pas fait attention jusqu’ici. Mais quelle est cette force qui a passé ainsi inapergue? Chose assez singuliére, e’est une vieille connais- sance, dont on n’a settlement pas suffisarnment compris le role, bien que ce soit Kepler qui en ait le premier signale (importance. En effet la force qui pousse le Gulf-stream vers le Nord est simplernent celle qui résulte de la rotation de la terre, et ce n’est pas seulement sur le Gulf-stream qu’elle agit; elle est, comme nous le verrons, la cause principale de tons les courants de (atmosphere et des mers. Que la rotation diurne de la terre doive exercer une influence sur tous les courants qui vont de l’équateur aux poles et \ice versa, et que la direction des vents alizés soit due ä la meme cause, ce sont lä des faits bien connus. Mais bien qu’on soit d’accord que la rotation exerce une action sur Ies courants marins, les opinions cependant ont élé tres partagées jusqu’ici sur limpoilance de celle action, les uns prétendant que la rotation de la terre est la cause principale des directions ]\ord-Est et Sud-Ouest que suivent respectivement le Gulf- stream et les courants polaires, tandis que les autres soutiennent qu’elle ne peut apporter aucun changement notable dans les routes que parcourent les courants marins, routes qu’ils continueraient ä suivre meme si eile n’existait pas. Mais tandis qu’on discute ainsi sur cette question, tout le monde s’accorde ä reconnailre que nous ne savons que fort peu de chose, et, en lout cas, rien de certain, des lois qui régissent les rnouvements de la mer et de l’atmosphére; car nous ignorons pour le moment si les molecules d’eau ou d’air se Vidensk. Selsk. Skr. 5 Række, natur vidensk. og malhem. Afd. 9 B. 111. 90