Om Strømningsforholdene
almindelige Ledninger og i Havet
Forfatter: A. Colding
År: 1870
Forlag: Bianco Lunos Bogtrykkeri ved F. S. Muhle
Sted: Kjøbenhavn
Sider: 151
UDK: 532.5
Vidensk. Selsk. Skr. 5 Hække, naturvidenskabelig og mathematisk Afd. 9 B. III
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sante; au bout de 300 milles, il a une profondeur de 200 et quelques brasses, une vitesse
de 0,6 pied et une largeur de 200 milles, el, durant ce trajet, il s’éléve de 2 pieds environ
au-dessus de son niveau a Terre-Neuve. Jusqu’ä ce qu’il atteigne cette hauteur, le Gulf-
stream ne forme qu’un courant unique maintenu par la chute de 1 pied qu’il presente de
droite ä gauche; mais des qu’il Fa atteinte, sa partie méridionale dispose d’une pente suf-
fisante pour donner naissance ä une branche qui se dirige au S. E. vers la cote d’Afrique
avec une vitesse de 0,6 pied, et un débit de 1650 millions de pieds cubes par seconde,
et lorsque le courant est ainsi arrive an 30° degré de latitude, il rencontre l’alizé du
Nord-Est qui le pousse vers le Sud.
Mais tandis que la moitié méridionale du Gulf-stream se dirige vers le Sud, sa
moitié septentrionale, dont le debit est de 1600 millions de pieds cubes, poursuit sa manche
vers le Nord, le long des cotes de la Grande-Bretagne, jusqu’au 60° degré de latitude.
Dans ce parcours, pendant lequel le courant remonte vers la terre, et s’élargit peu ä peu
de 100 milles ä 150, tandis que sa vitesse diminue de 0,6 ä 0,3 pied par seconde, il subit
(impulsion de la rotation terrestre, et son bord occidental, qui se confond naturellement
avec la surface de I’Atlantique, s’éléve de 1| pied par 140 milles parcourus, de sorle qu’au
60° degré de latitude, ce bord est ä 3^ pieds au-dessus du niveau de l’océan ä Terre-Neuve.
Aprés que le Gulf-stream, qui sur cette étendue, a une profondeur de 2 å 300
brasses, a atleint le nord de 1’Ecosse, les | environ de ses eaux se dirigent ä 1’Est vers
les cotes de la Norvége, mais 1’autre tiers va rencontrer 1’lslande, et continue ensuite sa
route au N. 0 vers le courant polaire du Grønland. Cette derniére branche, que la force
de rotation reléve vers la terre, a une profondeur de 200 et quelques brasses et une lar-
geur d’environ 50 milles; pour qu’elle puisse s’avancer vers le courant polaire avec une
vitesse de 0,3 pied par seconde, il faut une chute de pres de | pied. Si Ton remarque
ensuite que le Gulf-stream septentrional, vers la pointe nord de 1’Ecosse, presente une
élévation de 1,5 pied vers la terre, on verra facilement que la branche du Gulf-stream qui
se dirige au N. 0., a, le long de la cote islandaise, un niveau qui dépasse de | pied Ie
bord meridional du meme courant, d’oü il suit que les eaux qui longent la cote islan-
daise rencontreront le courant polaire ä 1’ouest de 1’lslande a un niveau de pieds plus
élevé que la surface de 1’Atlantique a Terre-Neuve. Mais tandis que ces eaux s’avancent
vers le courant polaire en vertu de la pente mentionnée plus haut, celles du bord meri-
dional du Gulf-stream ont précisément le méme niveau que le courant polaire. Les eaux
du bord occidental de la branche nord du Gulf-stream, lesquelles sont forcées de s’infléchir
vers l’Ouest aprés avoir alteint le 60° degré de Lat. N., ne peuvent done pas continuer
leur route vers le courant polaire; elles se répandent sur la surface de i’Atlantique et se
dirigent au Sud vers Terre-Neuve å cause de la difference de niveau. Quant aux elements
de courant situés entre les bords septentrional et meridional de cette branche du Gulf-
stream, ils sont, suivant leur position, entrainés plus ou moins longtemps encore vers le
courant polaire, avant de prendre leur course vers le Sud, et il est ainsi evident que le
courant chaud doit se répandre sur toute la surface de I’Atlantique entre la branche sep-
tentrionale du Gulf-stream et le courant polaire qui descend du Grønland.
Si nous considérons maintenanl la marche du courant polaire de la cöte orientale
du Grönland, en parlant des données suivantes, savoir que le bord oriental de ce courant,