ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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82 NAPOLEON Ier. Roverbello, devant Mantoue, lorsqu’il regut sa soumission (5 juin) ; un armistice fut conclu et un plénipotentiaire envoyé å Paris; le traité fut signé seulement le 5 octobre. Naples fermait ses ports aux Anglais. Pendant que Murat et Lannes se rendaient dans le pays de Genes, fusillaient les bandes qui avaient massacré les Fran^ais, rasaient le chåteau de Spinola, principal instigateur cle ces troubles, et obtenaient du sénat toutes les satisfactions qu’on voulait, Bonaparte marchait sur les Etats pontificaux. Le 19 juin, il entrait å Bologne, oii les Fran-§ais étaient regus comme des libérateurs par cette ville savante et active, cette métropole des Romagnes qui avait déjå cherché tant de fois å secouer le joug pontifical. Ferrare n’opposa pas plus de résis-tance. Le pape Pie VI, craignant tout de la politique révolutionnaire, se håta d’envoyer å Bonaparte Azara, le ministre d’Espagne å la cour de Rome. Le roi d’Espagne était le premier souverain qui se fut allié a la République; le pape espérait que ce clioix faciliterait les négocia-tions. Le 23 juin était signé 1’armistice cle Bologne. Le pape reconnais-sait la liberté des Légations, livrait des fournitures de toute espéce, vingt et un millions, cinq cents manuscrits, cent tableaux ou æuvres d’art, au choix des commissaires frangais, parmi lesquels est spécifié « le buste du patriote Brutus », du musée du Capitole. Puis l’armée frangaise se dirigea sur la Toscane. Murat, commandant l’avant-garde, tourna brusquement surLivourne, espérant y surprendre les négociants anglais qui avaient dans le port plus de cent båtiments chargés; mais ils eurent le temps de se réfugier dans les ports cle la Corse. On trouva cependant des valeurs considérables dans les magasins ; de lå Bonaparte fit passer des munitions et des armes aux patriotes corses, qui purent ainsi chasser les Anglais. La Toscane avait alors le gouvernement le plus éelairé de l’Italie et en était, å tous égards, le pays le plus civilisé. Le grand-duc Ferdinand et son ministre Manfredini avaient continué les traditions de Leopold. Les idées de la Revolution fran^aise ne leur étaient pas abso-lument étrangéres; d’autre part, ils ne perdaient guére å l’occupation de Livourne par les Frangais, qui n’avaient fait qu’y remplacer les