ARMISTICE DE BOLOGNE. — EN TOSCANE.
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Anglais; aussi le graud-duc invita-t-il Bonaparte å se rendre å Florence, ou on lui fit une splendide reception et oii le général républi-cain traita le gouvernement toscan avec tous les égards dus å mi allié qu’on respecte malgré sa faiblesse.
Mais cette conduite vraiment politique et humaine n’était pas du gout du Directoire. Il se plaignit qu’on n’eut pas profité des succés qu’on venait d’obtenir pour bouleverser l’Italie; il regrettait qu’on n’eut
Fig. 27. — Arriére-garde du pape, ou la frayeur du révérend pére caporal. Piéce satirique du temps.
pas accueilli å Modéne les appels du parti républicain et cherché å faire triompher partout les vrais principes révolutionnaires. Vainement Bonaparte leur représentait « combien il était important de ne pas s’attirer de nouveaux ennemis dans la situation présente », les agents du Directoire agissaient en Toscane comme en pays conquis. Bonaparte y mit alors bon ordre par lui-meme; il arréta aussi les malversa-tions de « cette nuée de voleurs qui s’étaient abattus sur l’Italie )), notamment å Livourne, et dont plusieurs, profitant de la faiblesse du gouvernement, se trouvaient pourvus d un litre officiel, puis il revint devant Mantoue. La victoire lui avait donné le matériel dont il avait besoin, sans qu’il fut nécessaire de le tirer de France. Il dirigea sur Borgoforte, ou. il avait établi son pare de siöge, une bonne partie des