Napoleon 1er Et Son Temps

RIVOLL 103 ce point, important, il serait obligé cle combattre sans artillerie et sans cavalerie. Toutes les troupes se mirent done en marche pour étre å la pointe du jour å Rivoli; le general en chef s’y rendit hii-méme, il y arriva å deux heures du matin. « Le temps s’était éclairci, ]e clair de lune était superbe ; il monta sur les différentes hauteurs et observa les lignes des feux ennemis; Fig. 36. — Bataille de Rivoli. Tableau dc Carle Vernet, au musée de Versailles. elles remplissaient le pays entre 1’Adige et le lac de Garde, l’atmos-pliére en était embrasée. Il distingua fort bien cinq canips, chacun composé d’une colonne, qui avaient déjå commencé leurs mouvements des la veille. Les feux des bivouacs annongaient quarante å quarante-cinq mille hommes. Les Frangais ne pouvaient opérer sur le champ de bataille qu’avec 22.000 hommes ; c’était encore une trés grande disproportion ; mais ils avaient sur l’ennemi l’avantage cle soixante piéces de canon et de plusieurs régiments de cavalerie. 11 parut évi-dent, par la position des cinq bivouacs ennemis, que Alvinzi ne vou-lait pas attaquer avant dix heures du matin. )) (Napoléon.) Bonaparte ne s’inquiéte pas cle la colonne de Lusignan, qu’il montre