ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
124 NAPOLEON Ier. de l’Autriclie sur le Rhin permettaient å celle-ci d’envoyer de nouvelles troupes en Italie et de mettre å leur tete son meilleur ca-pitaine, l’archiduc Charles. Né å Florence en 1771, lorsque son pére, qui devait étre l’empereur Léopold II, n’était encore que souverain de la Toscane, l’archiduc Charles se trouvait etre le plusjeune général en chef de l’Europe, et peu de militaires dans l’histoire avaient été victorieux å son age. Sa situation s’expliquait en partie par son origine; mais, parmi les vieux officiers dont sa naissance l’avait fait si promptement le chef, aucun ne pou-vait se plaindre de cette subordination, tant sa supériorité était indis-cutable. A une bravoure intrépide, dont il avait fourni des preuves å Jemmapes, a Nerwinde, å Fleurus,il joignait un esprit éclairé et lucide, une instruction solide et variée, une élévation morale et un sang-froid dont il avait donné la mesure dans la belle Campagne qu’il venait de faire en Allemagne. Ainsi l’Autriclie était amenée par les circonstances å envoyer toutes ses forces s’user successivement en Italie contre les seules troupes de Bonaparte. L’archiduc Charles comptait couvrir les trois routes qui de la Vénétie c.onduisent sur Vienne : Laudon, avec 15.000 hommes, gardait le haut Adige et le col du Brenner. Lusignan, avec 8.000, la route du col de Tarvis. La plus grande partie de l’armée, 25.000 hommes, sous le commandement de l’archiduc Charles lui-meme, devait défendre le col d’Adelsberg et la route de Trieste. Bonaparte remarqua que l’archiduc aurait dvt placer de préférence le gros de ses forces dans le Tyrol, afin de pouvoir recevoir plus promptement les nouveaux renforts qu’on lui envoyait de Aienne. Mais le général autrichien était géné par les instructions du haut con-seil de la guerre de Vienne. Cette institution était encore toute-puis-sante et Frangois II s’obstinait å ne pas voir qu’elle avait été bien souvent la cause des défaites cle ses armées. Sans parier des legons de l’expérience, les conseils autorises n avaient pas manqué a 1 Au-triche sur ce point. Frédéric écrivait dans les IHémoires de Brandébourg, å propos de la Campagne de Turenne en Alsace : « Les généraux frangais, presque souverains dans leurs armées,