ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
142 NAPOLEON Ier. la citadelle d’Olmutz, fussent mis en liberté. (1) Mais ]e Directoire leur interdit le séjour de la France, et ils se retirérent å Hambourg. Le traité de Campo-Formio était en somme le plus glorieux peut-étre que la France eut signé. Il ne faut pas oublier, cependant, que ce traité avait été précédé de celui de Båle et qu’il sanctionnait une ini-quité : la destruction de la Vénétie. C’était Bonaparte qui 1 avait sacri-fiée, inalgré les ordres formels du Directoire, rendant le peuple vénitien tout entier victime de la faiblesse et de la déloyauté de son sénat. Quel-ques voix, méme en cleliors du gouvernement, s’élevérent pour fletrir eet acte, qui rappelait, disait-on, le partage de la Pologne. Il y avait de l’exagération, mais quelque chose de vrai,dans cette accusation; seule-ment l’Autriche doit en porter la responsabilité autant que Napoléon, car les négociateurs autrichiens ne reculérent devant aucun moyen pour atteindre ce but. Ils prirent plaisir å mettre en lumifere toutes les négociations contraires a la France et les pourparlers qui avaient eu lieu entre Venise et le gouvernement de l’empereur pendant la der-niére guerre. Comme on l’a su plus tard par la correspondance diplo-matique de Joseph de Maistre, ils eurent la perfidie de communiquer a Bonaparte des lettres que la République de Venise venaitd. envoyer å Vienne, lettres ou se trouvaient une proposition cl’alliance et des plans d’insurrection et d’attaque sur les derriéres de l’armée frangaise. Ainsi disparat cette grande république, bien dégénérée sans doute, mais que devaient proteger de glorieux souvenirs : le doge Manini tomba frappé de mort en prétant sennent de fidélité entre les mains cle Morosini, qui remplissait le r61e de commissaire de l’empereur. Quoi qu’il en soit, la popularité de Bonaparte ne souffrit pas de l’in-justice qu’il venait cle commettre, tant la paix était clésirée. Le Directoire, qui avait d’abord songé å le mettre en accusation, le chargea d’aller poursuivre les négociations secondaires qui résultaient du traité de Campo-Formio. L’empereur n’avait stipulé que pour lui-méme; il s’agissait de régler les affaires cle l’enipire dans les rapports qu elles (1) Les Mémoires de Lafayette nous font connaitre les vexations de toutes sortes qu’il eut å, subir. Ily opposa une digiiité inébranlable, et cependant on le traita souvent comme'un criminel de droit commun (voy. la figure p. 133). Cette partie des Mémoires est intéressante å comparer avec les Prisons de Silvio Pellico.