ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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FÉTE DU 2 NIVOSE AN VI. 145 binisme dramatique et parlait des dix-huit siécles de préjugés que la Revolution avait du vaincre; mais il eut soin de ne la louer que dans son principe et d’exprimer le désir de meilleures lois organiques. D’autre part, Talleyrand, chargé de célébrer les mérites du général, eut soin, par une ironie malicieuse oh il cherchait surtout une satis-faction personnelle, de proclamer sa modestie dans la gloire, de vanter songout pour les réveries d’Ossian, pour les Sciences abstraites, d’in-sister sur la peine qu’on aurait å l’arracher å ses études désintéressées et å sa retraite studieuse, si la patrie avait encore besoin de lui! Mais, malgré ces arriére-pensées de quelques hommes, l’enthousiasme était le sentiment qui dominait et qui finit par saisir les directeurs eux-mémes. En effet, a partir de cette cérénionie officielle, Bonaparte sembla jus-tifier les appréciations de Talleyrand et recherclier la tranquillité et le repos. L’Institutle nomma dans la section de mécanique (25 décem-bre), et le général lui écrivit une lettre dans laquelle il oppose, comme l’a fait plus d’une fois Frédéric IT, les conquétes pacifiques de l’intelli-gence å celles de la guerre, toujours si cliéreinent aclietées. « Le général Bonaparte au President de l'Institut national. « Paris, 6 nivose an VI (26 décembre 1797). « Le suffrage des hommes distingués qui composent l’Institut m’honore. Je sens bien qu’avant d’étre leur égal je serai longtemps leur écolier. S’il était une maniére plus expressive de leur faire connaitre 1 estime qiwj’ai pour eux, je m’eii servirais. « Les vraies conquétes, les seules qui ne donnent auoun regret, sont celles que l’on fait sur l’ignorance. L’occupation la plus honorable comme la plus utile pour les nations, c est de contribuer a 1 exteiision des idées humaines. La vraie puissan.ee de la République fran?aise doit consister désormais å ne pas permettre qu’il existe une seule idée nouvelle qui ne lui appartienne. « Bonaparte. » Il vint plus d’une fois aux séances (1), et l’on remarqua beaueoup (1) Voy. les Mélanges littéraires de Biot. NAPOLEON ier. 19