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NAPOLEON I".
L’aN VI DE LA RÉPUBLIQUE, LE 13 MESSIDOR, UNE ARMEE FRANQAISE COMMANDÉE PAR BONAPARTE
EST DESCENDUE A ÅLEXANDRIE.
L’armée AYANT MIS, VINGT JOURS APEÉS, LES MAMELOUKS EN FUITE AUX PYRAMIDES, Desaix, commandant la premiere division, LES A POURSUIVIS AU DELA DES CATARACTES, OU IL EST ARRIVÉ
LE 13 VENTOSE DE l’åN VII.
Les généraux de brigade Davoust, Friant et Belliakd, Donzelot, chef de l’état-major, Latournebie, commandant l’artillerie.
3 MARS, AN DE J.-C. 1799.
Gkavé pae Casteix, SCULPTEUR (1).
A coté de cette inscription officielle se trouvent de simples noms de soldats, grossiérement tracés sur le rocher avec la pointe d’un cou-teau ou d’une baionnette. En poussant plus loin leur marche, nos soklats auraient trouvé des inscriptions analogues qui remontaient å plus de deux mille ans. Auprés de la deuxiéme cataracte, on peut lire encore, gravées sur la jambe d’un des colosses d’Ipsamboul,.quelquesli-gnes d’écritures diverses. Ce sont les troupes mercenaires, grecques, phéniciennes et syriennes du roi d’Egypte Psammétique, qui ont voulu laisser lå le souvenir de leur expédition, qui eut lieu vers 750 av. J.-C., et, lå aussi, å coté d’inscriptions collectives rappelant le passage de chacune de ses troupes, se trouvent, beaucoup moms clairement marqués, des noms de tel ou -tel des guerriers qui en faisaient partie.
Desaix assurait par son désiutéressement et son noble caractére les succés que sa bravoure avait obtenus. Les Arabes, dans leur admira-tion pour lui, lui avaientdonné le nom de « sultan juste ». 11 regut aussi
(1) Il parait que cette inscription a été a psu pres détruite, il y aquelques années, par des soldats anglais, lors de leur expédition du Soudan.