ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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174 NAPOLEON Ier. se faire aimer était de montrer du respect pour la religion du Propliéte et les habitud.es du peuple, il affectait la plus grande déférence pour les imans et les cheiks, leur laissant croire qu’il embrasserait un jour l’islamisme, flattant leur vanité par des compliments, leur cupidité par des promesses. Dans une entrevue demeurée célébre, dans l’in-térieur de la grande pyramide de Chéops, il rendait gråce å Allah de sa victoire et se déclarait son plus Rumble serviteur, mais se disait aussi son envoyé, et montrait 1’importance du role que ce dernier lui avait confié pour la gloire de l’Egypte! Il les étonnait par des sentiments d’humanité et de sollicitude pour les humbles, qui n’étaient pas dans les habitud.es du gouvernement ture. Si la position ordinaire de l’Égypte, qui ne peut devoir sa prospérité qu’å l’étendue de ses inondations, exige une bonne administration, la nécessité de réprimer vingt å trente mille voleurs, indépendants de la justice parce qu’ils se réfugient dans l’im-mensité du désert, n’exige pas moins une administration énergique. Dans ces derniers temps, ils portaient l’audace au point de venir piller les villages et tuer les fellahs sans que cela donnåt lieu å aueune poursuite réguliére. Un jour que Napoleon était en-touré du divan des grands cheiks, on l’informa que des Arabes de la tribu des Os-nadis avaient tué un fellah et enlevé des troupeaux; il en montra de l’indignation et ordonna d’un ton animé a un officier d’état-major de se rendre de suite dans le Bahirch avec deux cents dromadaires et trois cents cavaliers pour obtenir reparation et faire punir les coupables. Le cheik Elmadi, témoin de eet ordre et de l’émotion du général en chef, lui dit en riant : « Est-ce que ce fellali est ton cousin que sa mort et mette tant en. colére? — Oui, répondit Napoleon, tous ceux que je commande sont mes enfants. — Fa'ib! lui dit le cheik, tu parles lå comme le Prophéte. » Les femmes avaient surtout å gagner å voir se répandre en Égypte les idées des Frangais. Le général Menou ayant épousé une Égyptienne de Rosette, il la traita å la fran-<;aise. Il lui donnait la main pour entrer dans la salle å manger, la place d’honneur a table; les meilleurs morceaux étaient pour elle; si son mouchoir tombait, il s’empres-sait de le ramasser. Les autres femmes de Rosette, fort curieuses, comme on le com-prend, dc savoir comment les ohoses se passaient dans un. intérieur européen, l’acca-blaient de questions, surtout lorsqu’elle se rendait au bain, qui est le lieu ordinaire de réunion pour les femmes. Elle ne demandait pas mieux, du reste, que de leur faire con-naitre les égards dont elle était l’objet. Ses discours produisirent une grande agitation dans toutes les tétes féminines, et elles adressérent au sultan Kebir une pétition