NAPOLEON I».
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Leur féerie a déjå réclamé son liistoire, La tente de l’Arabe est pleine de sa gloire. Tout Bédouin libre était son hardi compagnon; Les petits enfants, l’æil tourné vers nos rivages, Sur un tambour franyais réglent leurs pas sauvagee, Et les ardents chevaux hennissent å son nom.
Vainqueur, enthousiaste, éclatant de prestiges, Frodige, il étonna la terre des prodiges.
Les vieux cheiks vénéraient l’émir jeune et prudent, Le peuple redoutait ses armes inoui’es;
Sublime, il apparut aux tribus éblouies
Comme un Mahomet d’Occident.
cette époque, aprés avoir établi son arniée en Égypte, ou il la laisserait sous le com-mandement de Kléber.
Les événements concorclérent trop bien avec son ambition. Il choisit pour l’accompagner des bommes d’action, capables d’un hardi coup de main, comme Junot, Bessiéres, Lannes, Murat, ou absolument dévoués, comme Berthier; puis, confiant au Muiron et au Garvere le soin cle porter « César et sa fortune », il se risqua au milieu des croisiéres anglaises qui sillonnaient la Méditerranée. Son arrivée allait provoquer l’enthousiasme et rallier des partis plus turbulents que résolus; lui seul manquait pour renverser un gouvernement qui avait pris comme systéme politique « l’anarcliie tempérée par les coups d’État)), et qui, par un juste retour de la fortune, allait tomber dans les pifeges qu’il croyait avoir mis tant cl’art å dresser.
Mais Bonaparte laissait dans FOrient qu’il quittait des souvenirs qui ne se sont pas effacés et qui devaient plus tard etre utiles n 1 in-fluence frangaise. Le poéte est presque un historien lorsqu il dit :