ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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RETOUR DE BONAPARTE EN FRANCE. 199 pes ä feu, de moulins å vent éléveraient l’eau dans des chåteaux d’eau, d’oü eile serait tirée pour les arrosages; de nombreuses émjgrations arrivées du fond de l’Afri-que, de 1’Arabie, de la Syrie, de la Gréce, de la France, de l’Italie, de la Pologne, de l’Allemagne quadrupleraient sa population; le commerce des Indes auraitrepris son ancienne route par la force irresistible du niveau ; la France, maitresse de l’Égypte, le serait d’ailleurs de l’Indoustan... Il y a aussi loin du Caire ä l’Indus que de Bayonne å Moscou; une armée de soixante mille hornmes montéssur cinquante mille chameaux et dix mille chevaux, portant avec elle des vivres pour 50 jours et de l’eau pour 6 jours, arriverait en 40 jours sur l’Euphrate et en 4 mois sur l’Indus au milieu des Seikhs, des Mahrattes et des peuples de l’Indoustan, impatients de secouer le joug qui les opprime. « Aprés 50 ans de possession, la civilisation se serait répandue dans l’intérieur de l’Afrique. Plusieurs grandes nations seraient appelées å jouir des bienfaits des arts, des Sciences, de la religion du vrai Dieu, car c’est par l’Égypte que les peuples du centre de l’Afrique doivent recevoir la lumiére et le bonheur. » Ces pensées glorieuses, et dont les événements clevaient montrer la justesse, charmaient l’esprit de Bonaparte; on petit affirmer que la pensée de l’Égypte l’occupa souvent et qu’elle fut presque pour lui un regret, meine lorsqu’il fut empereur. Nous en avons donné plus haut la preuve. Quoi qu’il ensoit, il allait poursuivre de nouvelles destinées. Mais il ne serait pas juste de répéter, comme on l’a dit souvent, qu’il abandonna cette inutile conquéte en y laissant une armée dans la détresse, sans artillerie, sans habillement, sans pain, réduite au quart de son effectif. Les événements semblaient exiger le retour de Bonaparte. Il pouvait se figurer et faire croire que l’intérét de la patrie lui faisait un devoir de se mettre au-dessus de l’obéissance qu’un général ordinaire devait au gouvernement qui l’avait nommé : D’ailleurs, si Fonen croit Thibaudeau (1), Bonaparte, avant l’expédition d’Égypte, avait remis au Directoire une note détaillée sur le projet d’une descente en An-gleterre. Cette note figure dans la correspondance, sous la date du 24 germinal an VII. Bonaparte estimait que tous les moyens nécessaires ne pourraient étre réu-ms avant l’hiver de 1799, et il avait été con venu qu’il reviendrait en France pour (1) Thibaudeau, Guerre d’Égypte, t. I, p. 201, affiime que ce fait lui a été certifié par Merlin de Douai.