ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
198 NAPOLEON Ier. Cette lettre une fois écrite, et la paix ne lui paraissant pas dou-teuse, Bonaparte songea å préparer son retour en France. II l’avait laissée en paix avec l’Europe et la guerre de la deuxiéme coalition avait éclaté; ils connaissait les revers des armées du Directoire en Italie, en Allemagne, en Hollande, la faiblesse de son gouvernement, les cons-pirations tant royalistes que jacobines qui éclataient sans cesse et qui amenaient chaque année un nouveau coup d’Etat. Sydney Smith, pour décourager l’armée d’Egypte, avait eu soin de faire parvenir å Bonaparte les journaux qui annongaient les succes de la seconde coalition. Bonaparte sentait toute (importance du röle qu’allait pou-voir jouer un jeune héros, le vainqueur des plus vieilles armées de l’Europe, et que l’éclat de ses recents triomplies en Egypte désignait å 1’attention universelle. Il voyait que sa seule présence suffirait pour faire rendre la fortune aux armées frangaises, et l’imposer ensuite a la nation qu’il aurait sauvée. D’un autre c6té, il voyait la Porte affaiblie, Mourad bey chassé, l’Egypte tranquille et soumise; il avait la plus haute confiance dans l’énergie et la sagesse cle Kleber, un de ses meilleurs lieutenants. Il résolut de lui laisser le commandement de l’Egypte. Il lui laissait en partant les instructions les plus pré-cises et les plus fortes. Il lui recommandait de veiller avec soin aux fortifications d’Alexandrie et cl’El Arisch, les clefs de l’Egypte, lui promettait des renforts prochains, des secours de tout genre, des com-modités de toute nature. II voulait que rien ne manquät dans cette colonie dont il comprenait si bien toute l’importance; il comptait qu’on la conserverait; et, lorsqu’il était Premier Consul et que nos troupes étaient encore å Alexandrie et au Caire, il aimait å se repré-senter ce beau pays aprés cinquante ans de prospérité et de bon gouvernement : « Mille esclaves maitriseraient et distribueraient l’inondation sur toutes les parties du temtoire, les huit ou dix milliards de metres cubes d’eau qui se perdent chaque année dans la mer seraient répartis dans toutes les parties basses du désert, dans le lac Mæris, le lac Maréotis et le fleuve sans eau, jusqu’aux oasis et beaucoup plus loin du coté de l’ouest; du coté de Test, dans les lacs Arners et toutes les parties basses de l’istlimede Suez et les déserts entre la mer Rouge et le Nil, un grand nombre de pom-