ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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208 NAPOLEON I« Les fonctionnaires, avilis par l’esprit de dénonciation, nienacés sans cesse dans leur position et nierne dans leur vie, n’étaient payés qu’en assignats. A chaque instant les Conseils législatifs regoivent l’expres-sion de leurs plaintes; on se contente de renvoyer leurs pétitions å des cominissions qui n’aboutissent å rien. Un message du président du Directoire aux Conseils (15 octobre 1798, — 24 vendémiaire an VII) constate que dans la plupart des dé-partements il est du aux magistrats, sans parier des années précéden-tes, six å neuf mois et méme la totalité de leurs appointements de Fan VI; on n’a pas méme remboursé aux juges de paix les avances qu’ils ont bien voulu faire pour l’entretien de leurs bureaux. Aussi un grand nombre de fonctionnaires, dans l’impossibilité de tenir leur poste, donnent leur démission. Pour d’autres, malheureusement, ]a demoralisation résultant du manque d’autorité et de la misére aménent des actes d’improbité fort rares dans l’administration fran§aise. Ils spé-culent sur les fonds qui leur sont confiés. «L’art de faire sortir prompte-ment les fonds des caisses publiques, disait en février 1799 un membre du Conseil des Cinq-Cents, est presqu’aussi difficile que celui de les y faire rentrer, )) et une circulaire du ministre des finances du 25 floréal an VIII signale 1’agiotage effréné auquel se livrent un certain nombre de percepteurs comme un scandale public. Il est facile de juger d’aprés cela ce que devaient étre les malversa-tions dans les opérations ou la surveillance était plus difficile, tels que les marchés de fournitures. Dans de telles conditions on petit se figurer ce qu’était l’état du crédit public; la rente consolidée 5 % s’offrait A 11 francs. Les soldats n’étaient pas plus favorisés que les fonctionnaires civils. Les armées ne vivaient le plus souvent, méme sur le territoire frangais, que cle réquisitions : pas d’approvisionnements, la plupart du tenips pas cle soide. L’armée d’Italie surtout était de nouveau dans une misére extreme. L’abbé C... raconte dans son journal qu’il lui fallut étre prisonnier des Autrichiens pour toucher la demi-solde de son grade. Il était alors caporal et avait été fait prisonnier pendant le blocus cle Genes. « Cet incident financier nous fut d’autant plus