Napoleon 1er Et Son Temps

MISERE GÉNÉRALE. 209 agréable, dit-il, que depuis longtemps nous ne recevions rien cle la République. » Aussi ne faut-il pas s’étonner du nombre sans cesse croissant des réfractaires et des déserteurs. La misére de l’armée et de l’administration était l’image de la misére nationale. Cette misére semblait encore devoir s’accroitre, car il n’y avait presque plus de Capital en réserve, et le travail qui Fig. 78. — La faction incroyable! Caricature du temps. peut le reformer était presque partout suspendu. Les industries fran-ßaises, autrefois les plus prospéres, avaient peine å conserver quelques restes de vie. Cela n’avait pas lieu d’étonner pour les fabrications cle luxe, telles que les dentelles de l’Orne,du Calvados et du Nord, mais il en était de méme pour les objets de premiére nécessité, les pa-piers de la Charente, les draps de l’Eure, les toiles de Bretagne. A Lyon, au lieu des 14.777 métiers pour les étoffes cle soie qui exis-taient en 1788, il n’y en avait plus, en l’an VIII, que 1.000 en acti-vité. SS >• hl O ß. o 27