ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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10 NAPOLEON I»*-. Napoleon aimait la solitude : il la recherchait pour travailler; aussi, bientöt, quoique arrivé å l’école mal préparé, il fut un des premiers éléves. Déjå son intelligence voulait tout savoir et tout comprendre; il s’intéressait aux leetures les plus variées et les plus ardues, dé-passant les connaissances ordinaires de son age; il parcourait tou’s les livres qu’il pouvait se procurer : auteurs de l’antiquité, ouvrages d’his-toire, de géographie, de Sciences et, quoiqu’il fftt discipliné, il n’hési-tait pas poursatisfaire sa curiosité å lire les livres que Fon défendait å l’école Sa mémoire, trés prompte, était aussi trés tenace : son Imagination, å son tour, se nourrissait volontiere de toutes ces découvertes, les arrangeait å sa fagon et éveillait déjå en lui des idées extraordinaires et parfois confuses. Ni ses maitres ni ses camarades ne comprenaient tout ce que disait parfois Napoléon. La société des autres enfants l’attirait peu : il souffrait par orgueil de se sentir éléve du roi, c’est-å-dire boursier. Privé des plaisirs que ses camarades pouvaient se donner, il resseutait envers la plupart (l entre eux quelque sentiment cl amertuine. II écrivait å soii pére : « Bnenne, G avril 1783. — Mon pére, si vons, ou mes protecteurs ne me donnent pas des moyens de me soutenir plus honorablement, rappelez-moi pres de vous, je suis las d’afficher l’indigence et d’en voir sourire d’insolents écoliers, qui n’ont que leur fortune au-dessus de moi, car il n’en est pas un qui ne soit ä cent piques au-dessous des nobles sentinients qui m’animent! « Eh! quoi, Monsieur, votre fils serait continuellement le plastron de quelques nobles paltoquets, qui, fiers des plaisirs qu’ils se donnent, insultent en souriant aux privations que j’éprouve! Non, mon pére, non, si la fortune se refuse absolument å l’amélioration de mon sort, arrachez-moi de Brienne : donnez-moi, s’il le faut, un état mécanique ;que je voie des égaux autour de moi, je saurai bientöt étre leur supérieur; a ces offres jugez de mon désespoir; mais, je le répéte, j’aime mieux étre le premier d’une fabrique que l’artiste dédaigné d’une académie. Cette lettre, veuillez le croire, n’estpas dietée par le vain désir deine livrer å des amusements dispendieux, je n’eii suis pas du tout épris. J’éprouve seulement le besoin de montrer les moyens que j’ai de me les procurer comme mes camarades. » Cette lettre était signée, comme il signait alors : « Buonaparte ca-det )). Il avait douze ans lorsqu’il l’écrivit. On a remarqué sans cloute cette plirase-: « J’aime mieux étre le premier d’une fabrique <jue l’ar-