NAPOLEON Ier.
Nous renonfons a la ricliesse, Par la loi de notre couvent : Votre code, plein de sagesse, Vous en fait faire tout autant. Comme dans Fordre séraphique, Ne faut-il pas, en vérité, Faire le væu de pauvreté Pour vivre dans la République?
On nous ordonne l’abstinence Dedans notre institut pieux : N’observe-t-on pas dans la France Le jeüne le plus rigoureux? Dans votre caréme civique Vous surpassez le capucin.
En vivant d’une once de pain Vous jeüniez pour la République.
Nous avons notre disciplins, Instrument de correction : Vous avez votre guillotine, Fraternelle conviction.
Ce chåtiment patriotique Est bien sår de tous ses effets;
Il n’en faut qu’un coup, pour jamais Ne manquer å la République.
Bientot 011 ne s’en tint plus aux chansons ni aux intrigues : le mécontentement croissant rendait du courage. Le Languedoc et les Cévennes s’agitaient, 1’Anjou, le Poitou, le Maine, une partie de la Normandie étaient au moment de s’insurger. A Paris, le Directoire était menacé par les royalistes et les jacobins. Vainement le nouveau ministre de la police, Fouclié, sur lequel les jacobins croyaient pouvoir compter, se tourne-t-il contre eux, fait fermer le club du Manege et arréter les auteurs de onze journaux hostiles au Directoire-, la guerre civile est imminente et Sieyés exprimait (opinion générale, lorsqu’il disait qu’il fallait, pour sauver la France, une tete et une épée.
Arréter et consacrer å la fois le mouvement révolutionnaire en revenant, sous une forme ou sous une autre, å un pouvoir de carac-tére monarchique, mais en dehors de l’ancienne maison de France,