INTRIGUES ET COMPLOTS.
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c’était lå une idée qui s’était déjå plus d’une fois présentée, méme å l’esprit de personnages importants dans le gouvernement de la Répu-blique. Ils espéraient, en élevant au rang qu’ils n’osaient occuper eux-mémes un bomme qui leur devrait tout,jouir sous son nom de la réa-lité du pouvoir.
Fig. 84. — Serment des Horaces. Peint par L. David. Musée du Louvre.
« Des 1794, dit M. Sorel, le comte de Provence soupjonne la cour de Vienne de vouloir marier Madame, fille cle Louis XVI, avec un archiduc et d’attacher ainsi å la maison d’Autriche tous les droits que la princesse peut éventuellement tirer de sa qualité de seule fille de Louis« XVI. Peut-étre ferait-on de l’archiduc un roi de France? On est fort agité å Vérone. On assure que Sieyés y a songé et en a négocié avec Thugut. Oii parle aussi du prince Henri de Prusse, frére du grand Frédéric, qui a hérité auprés des élévesde toutes les fa veurs dont le roi philosophe jouissait auprés des maitres. Le nom de Sieyés et celui de Pichegru sont mélés å ces tripotages. Talleyrand, parait-il, a aussi sa combinaison prussienne; mais oe n’est plus le frére, c’est le neveu de Frédéric qu’il songerait ä placer sur le trone de Henri IV. — Le ministre de Prusse å Paris, Sandoz, écritle 28 aoüt 1799 : « Saint-Foyle confident de Talleyrand est venume trouver « et m’a tenu le discours suivant : Le retour de la paix pourrait dépendre uniquement