ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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224 NAPOLEON Ier. Pour renverser la Constitution directoriale et arriver å son but, il avait songé å Hoche, å Championnet, å Jourdan peut-étre, plus sérieusement å Joubert. C’était Fouché, å qui on ne refusera pas non plus le génie de l’intrigue, qui lui avait proposé Joubert. « Car il était temps, disait-il, et cette parole est bien singuliére dans la bouclie de Moratorien défroqué, mitrailleur de Lyon et futur duc d’Otrante, il était temps que cette démocratie sans but et sans régle fit place a l’aristocratie républicaine, au gouvernement des sages, le seul qui put s’établir et se consolider. » Sieyés contribua å faire épouser a Jou-bert MUe Zephyrine de Montholon, la belle-fille de M. de Sémonville, que les diverses révolutions ont vu toujours si empressé å joner sans éclat un role profitable, puis il lui fit donner le commandement de l’armée d’Italie, pour qu’il eut occasion d’y acquérir un renom mili-taire plus éclatant; mais le jeune général tomba mortellement frappé sur le champ de bataille de Novi. Le retour de Bonaparte ne pouvait laisser d’incertitude : c’était bien l’liomme attendu. Sieyés lui trouvait peut-étre trop de gloire et cl’autorite pour ce qu’il voulait en faire, mais ce choix lui était imposé. « Car au milieu de cette agitation et de ce choc des passions, il n’y avait réellement qu’une seule et grande conspiration, c’était celle du penpie frangais contre ses oppres-seurs (1), » et Bonaparte était le chef que la nation désignait. Telle était la situation des esprits lorsque le vainqueur de l’Egypte débarqua å Fréjus. Sa fortune avait failli étre arretée au dernier moment. La petite escadre de Bonaparte était en vue des iles d’Hyéres lorsqu’elle fut apergue, au soleil couchant, par sept vaisseaux de guerre anglais qui lui donnérent la chasse. Trompés par la brume, qui ne leur permettait pas de distinguer l’oriehtation des voiles, les Anglais erurent que cette escadre cherchait å gagner le large et å s’éloigner de Toulon; Bonaparte put ainsi leur échapper en se conten-tant de modifier sa direction et en abordant å Fréjus. Il y est accueilli avec des transports de joie. « On accourt de tous cotés, dit un témoin oculaire, Marmont, des barques nous entourent, (1) Bail, Histoire politique et morale des révolutions de France.