ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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 BONAPARTE A PARIS. 225 on veut voir le général Bonaparte, on veut toucher cet komme envoyé par la Providence pour sauver la France et ramener la vic-toire. » Bonaparte n’avait pas tenu compte des prescriptions sanitaires et de la quarantaine imposée å cause de la peste å tous les vaisseaux venus d’Orient; cependant on voulait éloigner les entliousiastes en leur parlant cle leur santé. (( Non, répondaient-ils, nous aimons niieux la peste que les Autricliiens. )> Mais Bonaparte ne pouvait s’attarder bien longtemps devant ces manifestations; deux lieures aprés son arrivée å Fréjus, il était en route pour Paris. Il avait cependant écouté avec attention le compliment que vint lui faire, å la fin du déjeuner, une espéce d’orateur cle club å figure commune, mais expressive, qui lui paria avec une sorte d’autorité, terminant ainsi sa harangue : « Allez, général, allez battre et cliasser l’ennemi, et ensuite nous vous ferons roi si vous le voulez. » Lorsqu’il fut arrivé å, Paris, tous les partis voulurent se (attacher. Le gouvernement était alors représenté par les cinq directeurs : Gohier, Moulin, Barras, Sieyés et Roger-Ducos. On connait les sen-timents de Sieyés. Quant a Roger-Ducos, il n’avait d’autre opinion que celle de son collégue. Il était, dit Napoléon, « d’un caractére borné et facile ». Barras, méprisé de tous, était prét å appuyer une révolution quelconque dont les chefs l’achéteraient. Goliier et Moulin, républicains sincéres, « voulaient qu’on se contentat cle réprimer les abus, en restant fidéle å la constitution ». Napoléon leura rendu justice : « Moulin, dit-il, général de division, sorti des gardes frangaises, était un hon-néte homme, patriote cliaucl et droit. Goliier était un avocat de répu-tation, d’un patriotisme exalté, jurisconsulte distingué, homilie intdgre et franc. » Heureuseinent pour la réussite des projets de Bonaparte, le Direc-toire n’avait plus pour président Rewbell, qui avait terminé son mandat le 1G mai précédent et avait été remplacé par Sieyés. Rewbell, dös 1797, se méfiait des intrigues de Sieyfes et prenait des mesures pour surveiller Bonaparte, qui cle son coté semblait voir déja en lui un adversaire dangereux. NAPOLÉON Ier. 29