ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
23G NAPOLEON Ier. Momentanément rassuré sur ce point, il se håta de se rendre aux Cinq-Cents, sans y etre appelé; il fait ouvrir la porte, et seul, le cha-peau å la main, s’avance au milieu de la salle; il est accueilli par des cris : A bas le dictateur, å bas le tyran! Plusieurs députés s’é-lancent sur lui, le repoussent : « Retirez-vous, vous violez le sanc-tuaire des lois. » La vie de Bonaparte est menacée; des poignards brillent, des pistolets sont dirigés contre lui (1). Quoi qu’il en soit, Bonaparte, vivement ému, est entrainé par ses amis, il va rejoindre les soldats. Cependant le Conseil des Cinq-Cents, dans le plus grand tumulte, demande la mise hors la loi du général Bonaparte. Le président Lucien crie : « Misérables, vous me demandez la mise hors la loi de mon l'rcre! — Oui! oui! s’écrie-t-on de tonte part, la mise hors la loi, voila pour les tyrans. )) Alors Lucien, déclarant qu’il dépouille la magistrature populaire dont ses concitoyens l’ont revétu, dépose sur le bureau sa toque et son écharpe. Il quitte la salle avec l’appui d’un détachement de grenadiers, et, en effet, croyant que la mise hors ]a loi est prononcée, monte å cheval et va retrouver les soldats, au milieu desquels son f'rcre s’est retiré. Bonaparte, peu accoutumé aux tumultes populaires, avait peine a se remettre de son trouble. Mais Sieyés, qui avait plus l’habitude des revolutions lui dit : « Ils vous ont mis hors la loi; mettez-les hors de la salle. » Lucien harangue les soldats et pré-sente les clioses a sa manifere : « D’audacieux brigands, leur dit-il, sans doiite soidés par VAncjleterre (toujours le vieux moyen), sé sont mis en rébellion contre le Conseil des Anciens et ont voulu assassiner monfrére le général, chargé d’exécuter leur décret; voulez-vous sau-ver les Conseils? » Les soldats répondent par le cri de : Vive Bonaparte! Dirigés par Murat et Ledere, ils forcent les portes; vaine-inent Jourdan, le vainqueur de Wattignies et de Fleurus, l’ancien champion de la liberté américaine, accoinpagné de plusieurs députés, vent les arréter : « Soldats, vous ternissez vos lauriers! » sa voix est couverte par un roulement de tambour, les grenadiers entrent dans (L) Le fait est nié par Gohier, mais attesté par Ph. de Ségur, d’aprés des témoins oculaires.