FIN DE LA GUERRE DE L’OUEST.
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Les principaux chefs vendéens, pleins d’admiration pour la généro-sité de Bonaparte, ne craignirent pas de venir le trouver la nuit dans son cabinet, pour lui exprimer leurs espérances. Bonaparte ne vou-lut pas du röle de Monk, mais il les laissa se retirer librement en leur permettant de recommencer la guerre. Plus tard, Georges Ca-doudal, comparant sa grande taille et sa force musculeuse å la petite taille du Premier Consul, regrettait de n’avoir pas abusé de sa con-
Fig. 96. — Martin-Michel Gaudiu. D’aprés une gravure du temps.
fiance et de n’avoir pas profité de l’occasion pour l’étouffer dans ses bras robustes.
La pacification de l’Ouest fut ménagée bien moins par l’abbc Bernier que par Mme Turpin, de Crissé, qui avait déjå, été utile å Hoche dans la premiére pacification de la Vendée (voir Martel, les Historiens fantaisistes, 2e partie). Le 17 janvier 1800, Bonaparte signait le traité de Lugon avec les chefs vendéens qui luttaient encore, d’Autichamp, Suzannet. Les chefs de bandes bretonnes, la Prévalaye et Bourmont, reconnaissaient aussi le nouveau gouvørnement. Frotté, pris les armes å la main, est fusillé. Georges Cad.oud.al est battu par Brune, å Grand-Camp, pres de Formigny, obtient une capitulation et passe en Angleterre.
Il ne semble pas qu’il emportåt des sentiments de haine contre le Premier Consul; il fut sincére (il n’y pas de raison sérieuse d’en