ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
280 NAPOLEON I". Le plan de Bonaparte avait une autre portée. L’armée d’Italie, n’ayant que 36.000 hommes, devait se boriier å la cléfensive dans l’A-pemiin et la riviére de Genes et occuper Mélas. L’armée du Rhin, qui serait portée å 100.000 combattants, devait se porter sur (extreme gauche de Kray et lui couper ses Communications avec l’Italie. Alors, Mélas étant occupé dans la Ligurie, Kray rejeté sur le. Danube, et la masse des Alpes ainsi dégagée, Napoléon devait, avec une armée de reserve, arriver tout å coup par les Alpes centrales en pleine Lom-bardie. En Italie, Masséna avait remplacé Championnet, mort de l’épidémie qui décimait l’armée. Malgré d’admirables efforts, avec des troupes de moitié moins nombreuses que celles des Autricliiens et affaiblies par la misere, il n’avait pu empécher Mélas d’occuper Savone et de couper ainsi en deux l’armée frangaise. Masséna et Soult avaient été rejetés dans Genes, ou ils furent bloqués par les Autricliiens, la flotte anglaise et les paysans soulevés. Suchet fut rejeté derriére le Var. Mélas laissa Ott devant Genes et se porta sur le Var, pour avoir l’honneur de fran-cliir le premier la frontiére frangaise ; mais son succés ne devait servir qu’å le mieux faire tomber dans le piége. Masséna n’avait pas eu la précaution de rassembler des vivres en grande quantité; la disette s’était fait promptement sentir dans Genes; aussi Bonaparte pressait-il Moreau d’entrer au plus töt en Campagne. 11 lui avait donné une des plus belles armées qu’ait eues la France. Elle était composée en grande partie des vieux soldats de Hoche, de Kléber, de Moreau lui-méme, sobres , disciplinés, instruits, intrépides. Des conscrits lui avaient été envoyés, mais en petit nombre, « tout juste assez pour la rajeunir )). Moreau avait pour lieutenants des offi-ciers comme Lecourbe, Richepanse, Gouvion Saint-Cyr. Napoléon aurait voulu que l’armée de Moreau, remontant tout eutiére le Rhin par la rive gauche, se concentråt entre Båle et Schaf-fouse. Gråce aux bateaux préparés secrétement sur les affluents, on pourrait en une matinée jeter quatre ponts, et Moreau, avec toutes ses forces, tomberait sur le flane de Kray, le coupant de ses réserves et de sa gauche. On pouvait ainsi écraser l’armée autrichienne d’un seul