ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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Side af 994 Forrige Næste
sur le Tessin soit sur Genes. » Dans cette hypothése, il détacha Desaix, qui venait d’arriver d’Egypte, sur Novi avec une seule division. Cependant Mélas et l’état-major autrichien avaient pris la seule détermination qui convenait å des gens de cæur, å des troupes qui venaient de reconquérir l’Italie : c’était de se faire jour les armes å la main. Le 14 juin Mélas franchit la Bormida avec toutes ses forces. Le Premier Consul n’avait å, lui opposer d’abord qu’une vingtaine de mille bommes. La bataille commenga å 6 heures du matin (1). Lannes et Victor soutinrent pendant quatre heures le choc de to ute l’armée avec 15.000 hommes; mais ils durent abandonner ]e village de Marengo et reculérent en bon ordre de six å sept kilometres. Les soldats avaient épuisé leurs munitions. Bonaparte arrive alors avec la garde consu-laire et les premiéres réserves. Les 800 hommes du Bataillon de la garde consulaire, formes en carré, repoussent les charges réitérées des dragons de Lobkowitz, semblables, comme le dit Napoléon, « å un bastion de granit placé au milieu de la plaine ». Mais ces braves ne peuvent que retarder la marche des Autrichiens et, attaqués par le canon, sont contraints cle reculer. (( Bonaparte, assis sur la levée du fossé de la grande route d’AIexandrie, tenait son clieval par la bride, faisait voltiger des petites pierres avec sa cravache. Les boulets qui roulaient sur la route il ne les voyait pas; » il murmurait entre ses dents un air du Prisonnier ou la Ressemblance, opéra-comique en vogue de Della Maria. Quoique la retraite se fit encore lentement et en assez bon ordre, tous les bataillons se dégarnissaient å vue cl’æil, tout préts a låcher pied, n’eüt été la bonne contenance des chefs. Sur la gauche méme, on put voir une colonne cle fuyards courant å toutes jambes. Maurice Dupin, le pére cle Georges Sand, et un autre officiel essayent de l’arréter. « Nous donnons des coups cle plat cle sabre aux uns, dit Maurice Dupin dans une lettre que Georges Sand a transcrite dans son Histoire de ma vie; nous donnons des éloges aux autres, car parmi ces désespérés il y avait bien des braves. Je forme un pe- (1) Nous résumons surtout ici Thiers et Coignet.