ForsideBøgerNapoleon 1er Et Son Temps

Napoleon 1er Et Son Temps

Forfatter: Roger Peyre

År: 1888

Sider: 885

UDK: 910

Editor Firmin-Didot et Cie

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316 NAPOLEON Ier. de lapaix. Bonaparte s’engageait å dédommager le roi de Sardaigne et å rétablir le pape. Il n’élevait aucune réclamation au sujet des iles loniennes, qui avaient été constituées en république par un traité signé entre la Russie et la Turquie, le 21 mårs précédent. Enfin Bonaparte s’engageait å reconnaitre le czar comme grand maitre de l’ordre de Malte et å lui transférer la propriété de cette ile. Les Frangais l’occupaient encore, mais Bonaparte se rendait compte qu’il lui serait impossible de secourir Vaubois et que sa capitulation serait imminente. Les Anglais, en effet, s’en emparaient aprés 26 mois d’un siége et d’un blocus oii le général Vaubois, aidé de l’escadre de Villeneuve, avait déployé autant d’éuergie que de talent (26 sept. 1800). Mais les Anglais refusérent de remettre Malte au czar, qui provoqua alors la formation de la triple alliance ou de la ligue des neutres entre la Russie, la Sucde et le Danemark (26 déc. 1800). Les puissances con-tractantes s’unissaient pour faire prévaloir les principes de la neu-tralité armée de 1781, que la Russie avait déjå proclamés une premiére fois en 1758. Paul Ier cliassa le prétendant Louis XVIII de Mittau, ou. il s’était retiré. Il songe å s’entendre avec Bonaparte pour une grande expéclition qui renverserait la puissance anglaise dans les Indes. Il ne faut pas croire que ce grand projet parfit alors chimérique. Dans le discours célébre que Pitt prononga au Parlement en janvier 1800, pour s’opposer ä ce qu’on accueillit les offres paciflques du Premier Consul, qui ne lui parais-saient pas sincéres, on remarqua ces paroles : « Au bout d’un an de paix, Bonaparte, soupirant aprés les trophées perdus d’Egypte, profiterait de l’absence de nos flottes dans la Méditerranée pour tenter d’aller encore coloniser cette riche et fertile con-trée et de s’ouvrir ainsi une voie vers l’Inde, oh il irait altaquer la puissance anglaise en y portant le pillage et la désolation. » Or, å ce moment, il n’était pas encore ques-tion pour la France de 1’alliance russe. Cette alliance rendait le projet plus facile-ment exécutable. Il est certain qu’il fut sérieusement discuté entre les deux chefs et que le plan fut étudié dans le détail. « La France occupait encore l’Egypte : elle était autorisée å tenir garnison dans les ports méridionaux du royaume de Naples; ses agents parcouraient 1’Arabie et les Etats Indiens. Paul, de son coté, pour s’assurer une base d’opérations, fit rentrer ses troupes dans le Caucase, et sur la deniande du fils d’Héraclius, prononca la reunion de la Géorgie å l’empire. L’expédition contre Finde anglaise devait se faire par deux voies differentes. Knorring devait prendre le cominandement d’une armée rasse qui, par Khiva et Boukhara, marcheraib sur le haut Indus. L’ataman. des Cosaques du